L’arrive en ville n’avait pas été évidente. Transportée par un portail, elle s’était retrouvée dans un quartier, entouré de tentes. Incertaine, Ava s’était attardée dans le quartier, faisant le tour de ce qui pouvait s’y trouver. La nuit était tombée, des torches étaient allumées, lui permettant de voir un peu ce qu’il y avait aux alentours. Sceptique, Ava s’était mise à l’écart. Elle observait. Trop de monde était encore à l’extérieur, semblant fortement alcoolisé pour certains. Ava grogna, alors qu’elle se dirigea vers l’extérieur du quartier. Elle n’avait pas envie de passer une minute de plus dans ce quartier. D’autant plus qu’elle n’avait qu’une idée en tête depuis qu’elle avait traversé le portail. Trouver Béatrice. Elles n’avaient pas traversé ensemble. C’était une certitude. Elle avait besoin de la retrouver. Mais était-elle dans cette ville pour autant? Rien n’était moins certain…

Il faisait froid. La soirée était bien avancée et Ava frissonnait. Comme c’était étrange de retrouver des sensations alors que cela faisait 12 ans qu’on avait perdu l’usage de son corps. 12 ans à être allongée dans un lit avec pour tout autre occupation que de parler avec Diego lorsqu’il était arrivé à l’orphelinat. Ou de parler avec Sœur Frances. Avant qu’elle ne l’a tue. Ava aussi l’avait tué. Elle ne regrettait pas son geste. Elle l’avait mérité. Une vie pour une vie…

Déterminée, Ava n’avait qu’un objectif en tête. Retrouver Béatrice. Et s’il fallait remuer la ville au complet pour le faire, elle n’allait pas se gêner pour le faire. Alors qu’elle se dirigeait vers l’extérieur du quartier des tentes, elle en profita pour, furtivement, voler une veste, histoire d’avoir un peu plus chaud qu’avec juste le t-shirt qu’elle portait à son arrivée. Le premier endroit ou elle irait chercher son amie lui semblait plus qu’évident. L’église. Elle n’avait pas toujours été la croyante qu’elle était à présent. Avant même de devenir la Sœur Guerrière, elle ne croyait pas en Dieu. Elle ne croyait en rien. Pourtant, tout avait changé lorsqu’elle était rentrée dans les ordres. Qu’elle avait rencontré Mary, Sœur Beatrice et les autres. Est-ce que les autres seraient là aussi? Une part d’elle-même espérait que oui. Mais, même c’était la plus grande partie d’elle-même qui souhaitait que toutes les sœurs soient ici, il y en avait une qu’elle ne souhaitait pas revoir. Lilith… Même si elle avait donné sa vie pour la sauver, elle n’était que revenue en force avec des pouvoirs tout aussi puissant que les siens. Mais au service d’Adriel… Ou du moins, c’est ce qu’elle s’était convaincu… Si elle la revoyait, elle n’allait pas se priver de lui faire sa fête à cette connasse…

La ville semblait être grande. Elle passait par le centre-ville, un parc ou elle se perdit au détour de quelques sentiers avant de se retrouver à l’orée de la ville, proche d’un pont. Et c’est là qu’elle la vit… L’église… Ava sourit, et espérait. Elle se mit à courir, le sourire toujours aux lèvres avant de se retrouver devant la porte de l’église. Elle resta un moment à la regarder, la main suspendue à mi-chemin de la poignée de porte. Et si elle n’était pas là? Ava secoua la tête, chassant les idées noires qui lui traversait l’esprit.

Alors qu’elle rentrait dans l’église, un sentiment de paix l’envahit. C’était bizarre cette sensation. Comme si elle avait retrouvé sa maison. Elle resta un moment, stoïque, à regarder ce qu’était l’église. Beaucoup de travaux semblaient avoir été fait. Un bruit dans le fond de l’église attira son attention. Elle se retourna rapidement, et le sourire qui l’avait momentanément quitté en rentrant, réapparu sur son visage. Elle ne put s’empêcher de courir pour la rejoindre.

- Béatrice!!! S’exclama Ava, alors qu’elle la serrait dans ces bras.

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Beatrice étant dans l’église, comme presque tous les jours. Elle avait aidé des gens depuis le jour de son arrivée ici, hébergeant quelques personnes, donnant de la nourriture à d'autres et parfait simplement en écoutant parler ceux qui en avait besoin. Cela avait été pour elle, sa manière de continuer en s’occupant l’esprit pour ne pas penser aux gens qu’elle avait perdu en atterrissant ici et ne sachant pas combien de temps elle resterait ici. Beatrice devait arriver à Multivercity il y a 2 mois. Ce qui voulait dire qu’elle était seule à faire vivre l’église depuis 2 mois. Cela voulait aussi dire que ses amis ne l’avaient pas vue depuis 2 mois. Elle se demandait comment ils allaient et une partie égoiste bien au fond d’elle espérait également que son absence n’avait pas fait qu’Ava avait pris tout son temps libre pour flirter avec ce stupide grand blonde qui lui tournait autour.

Or, ça, Beatrice n’était pas encore prête de se l’avouer, dans le déni de sa propre jalousie. Ava lui avait elle même dit qu’elle était jalouse, la plus jeune n’était pas aveugle, elle savait bien que Beatrice n’aimait pas quand des gens tournaient autour d’elle. Ce qui était idiot de sa part, Ava étant hétérosexuel, sa dernière romance le démontrant. Sans oublier que Beatrice, elle-même, étant Noone et avait fait voeux de chasteté, alors même si la plus jeune n’était pas hétérosexuel, il ne se serait jamais rien passé entre elles. Ava devait avoir pitié de Beatrice pour rester à ses côtés malgré le fait de savoir que cette dernière était jalouse si elle rencontrait quelqu’un… Ce qui arriverait un jour ou l’autre, Ava n’ayant pas fait vœu de chasteté à l’église. Beatrice n’était pas prête au jour où cela arriverait, de devoir supporter voir son amie dans les bras d’un mec qui ne serait jamais assez bien pour la brune au grand cœur.

Cependant, Beatrice, bien qu’au fond d’elle, le savait très bien qu’il s’agissait de jalousie, continuait de tenter de se convaincre que ce n’était en fait que de la méfiance face aux inconnus qui les approchaient et son devoir de protéger le Halo et donc, par occurrence, Ava. Pour la jeune femme frigile et noone, il était plus simple pour elle de se convaincre de ses choses que d’accepter ses réelles sentiment. Pourtant, il était dur de nier que depuis ses deux derniers mois de solitude, elle avait pensé bien plus à Ava qu'à n'importe qu’elle autres de ses amis de l’OCS. S’était Ava qu’elle s’était mise à rechercher partout dans le ville également, pas Camila, ou Mary ou autre. Or, encore une fois, Beatrice se disait que c'était son devoir face au Halo.

Malheureusement, toutes ses recherches, ses tournées de la ville, de la forêt et même des tentes s'étaient avérées sans résultat, Ava ne semblait pas s’être retrouver ici également. C’est la chose qui tournait le plus dans la tête de Beatrice, elle se demandait si Ava était en sécurité, si Ava était toujours où elle était lorsque Beatrice était passé par le portail, si Ava était en fait ici et qu’elle ne faisait que la manquer de peu chaque fois qu’elle la cherchait, tant de question sans réponse. Du moins, plus pour longtemps il semblerait. Car quelque seconde plus tard, alors que Beatrice était simplement assise à l’une des longues banquette de l’église, ses yeux fixé sur la croix au devant de la chapelle, quelqu’un qui la regardait aurait pu croire qu’elle priait, alors qu’elle était en fait que perdu dans ses pensée dont elle fut sortir lorsque la porte de l’église ouvrit.

Beatrice tourna la tête, afin de regarder vers l'entrée, sans se lever. Comme à chaque fois, Beatrice sentit une vague d’espoir monté en elle, que cette fois-ci, lorsque la porte montrerait la personne derrière, il s’agirait d’Ava. Le même espoir qui l’avait habité les cinquante autres fois que la porte de l’église s’était ouverte pour laisser entrer un inconnu. C’est donc avec surprise que Beatrice se leva lorsqu’elle vit une forme entrer, qui pourrait fortement correspondre à celle d’Ava. Beatrice s’était levée avec une telle précipitation, qu’elle avait renversé la banquette qui n’était pas retenue par un attache au sol, comme elle le serait dans une église récente. Ce qui eut pour effet de produire un énorme vacarme qui eut beaucoup d'écho dans l’église normalement silencieuse. Ce qui attira le regard de la personne qui était entrée et lorsque leurs yeux se croisèrent, Beatrice eu le cœur qui pinça de bonheur, il s’agissait bel et bien d’Ava. Cette dernière courant avant de se jeter dans les bras de Beatrice, criant son nom. Ce qui fit enfin sortir Beatrice de sa stupeur, qui sera Ava dans ses bras comme si elle pouvait disparaître de son étreinte à tout moment si elle ne serrait pas suffisamment.

Un fois le choc passé d’avoir enfin retrouver son amie, Beatrice se décolla un peu de cette dernière pour regarder son visage, mettant ses mains de chaque côté de celui-ci. Elle ne semblait avoir aucune blessure, du moins pas majeure. Elle la regarda de bas en haut par la suite, pour être certaine qu’elle était entière. Elle avait le don de se mettre en danger lorsque Beatrice n’était pas avec elle. Une fois qu’elle était certaine que son amie allait bien, elle colla son front au sien avant de murmurer..

“Ava.” et puis elle se décolla de nouveau, toute en gardant ses mains sur son amie, les descendant sur ses épaules avant d'ajouter “Je t’ai chercher partout ses deux derniers mois, où était-tu ?”

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Elle sentait la chaleur gagner son corps alors qu’elle était rentrée dans l’église. Même si c’était un peu froid, rien ne pouvait battre le froid de l’extérieur. Pourtant, retrouver l’usage des sensations était toujours aussi grisant. Elle ne pensait pas qu’elle serait capable de s’en lasser. C’était probablement la raison pour laquelle elle se lançait toujours tête baissée dans n’importe quelle situation. Elle avait envie de se sentir vivante. Profiter de la vie le plus possible. Elle avait eu une seconde chance lorsque le Halo l’avait ramené à la vie, même si elle ne l’avait pas compris dès le départ.

Quand elle avait traversé le portail, son premier objectif avait été de retrouver Béatrice. Elle avait besoin de la voir. Elle avait été son rock, son point de repère dès son arrivée à l’OCS. Elle s’était entrainée avec elle, même si elle avait eu un premier entrainement assez… folklorique avec Lilith à son arrivée, Beatrice semblait l’avoir pris sous son aile par la suite. Elle avait toujours été la voix de la raison dans son esprit chaotique ou milles idées fusaient à l’heure. Cette petite voix de sagesse qui la faisait ramener à la réalité quand il le fallait. Même si elle ne l’écoutait pas souvent, préférant souvent suivre son instinct. Mais Béatrice l’avait toujours suivie. Elle avait toujours été là pour elle, et elle avait besoin de la retrouver. Elle était tellement habituée à l’avoir dans son entourage qu’elle n’avait préféré ne pas imaginer ce qui pouvait être si elle n’en faisait pas partie.

Alors, quand elle l’avait vu dans l’église, elle avait été soulagée. Soulagée et heureuse d’avoir retrouvé son amie. Elle avait couru vers elle, comme si sa vie en dépendait. Dans sa surprise, Béatrice s’était levée rapidement, faisant tomber le banc sur lequel elle s’était assise avec fracas. Et elle l’avait accueilli dans ses bras. Et Ava lui rendait son étreinte. Elle la serrai un peu plus, voulant s’assurer que la présence de Béatrice dans ses bras était bien réelle. Son cœur battait à tout rompre, trop heureux de la revoir. Béatrice défit leur étreinte et pris son visage dans ses mains. Elle semblait inquiète, semblant vérifier qu’elle allait bien avant de déposer son front contre le sien. Ava était tellement heureuse de la revoir.

- Je vais bien, répondit Ava riant à moitié. Je viens tout juste d’arriver en fait. Il fallait que je te retrouve…

Elle prit les mains de Béatrice dans les siennes, refusant de la lâcher un seul instant. Elle la regarda, avec un immense sourire.

- Depuis combien de temps es-tu ici? Est-ce que tu vas bien? Et Mary? Camila? Mère Supérion? Est-ce qu’elles sont là aussi? S’il te plait, dit moi qu’elles sont là aussi? Et Michael? Est-ce qu’il est là aussi?

Trop de question fusaient dans sa tête. Ou étaient-elles? Comment cette porte avait-elle été créée? Était-ce un complot d’Adriel? Il fallait qu’elle le sache… Elle avait besoin de savoir. Mais pour le moment, elle voulait se concentrer sur Béatrice. Elle la serra encore dans ses bras, refusant de la laisser partir, bien que trop heureuse de l’avoir retrouver saine et sauve.

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Après plusieurs temps à chercher Ava, voilà que cette dernière était dans ses bras, enfin. Beatrice ne pouvait décrire le soulagement qu’elle vivait présentement, la joie réchauffant tout son cœur malgré les temps froids de l'hiver et les murs mal isolés de l’église. Elle ne voulait plus laisser partir Ava de ses bras, ayant peur que cela ne soit qu’un rêverie et que si elle quittait ses bras, Ava disparaîtrait de nouveau. Beatrice était inquiète pour sa meilleure amie, prenant le temps de vérifier qu’elle n’était pas blessé et bien en un morceau. Ce qui fit rire Ava qui lui dit alors “Je vais bien” ce qui rassura l'aînée, bien qu’Ava avait la manie de dire qu’elle allait bien quand elle était en train de se vider de son sang…

La Warrior Nun ajouta ensuite “. Je viens tout juste d’arriver en fait. Il fallait que je te retrouve…” Ce qui mis un baume au cœur de la sœur, de savoir qu’elle n’était pas la seule qui avait cherché son amie partout en priorité. Beatrice sentit ses mains se retrouver dans celle d’Ava, qui la regardait avec un immense sourire que Beatrice ne pouvait que lui rendre. Heureuse de la retrouver saine et sauve et heureuse de ne plus être seule. Ava lui demanda ensuite “Depuis combien de temps es-tu ici? Est-ce que tu vas bien? Et Mary? Camila? Mère Supérion? Est-ce qu’elles sont là aussi? S’il te plait, dit moi qu’elles sont là aussi? Et Michael? Est-ce qu’il est là aussi?”

Ah, oui… Micheal. Son nouveau coup de cœur. Beatrice retira ses mains de celles d’Ava, ayant perdu son sourire et regarda désormais autour d’elle, pour occuper son regard qui se remplissait soudainement de dédain. Beatrice n’avait pas confiance en ce Micheal et n’aimait pas voir Ava lui tourner autour et se mettre en danger seulement parce qu’il était agréable pour les yeux. Beatrice fait un pas vers l’arrière pour prendre de l’espace avant de répondre…Utilisant l’excuse qu’elle voulait relever le banc, ce qu’elle fit tant bien que mal, avant de répondre…

“Je suis arrivée ici il y a 2 mois et je n'ai retrouvé personne, malheureusement. Il n’y a que moi, désolé.”

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La jeune femme était vraiment heureuse d’avoir retrouvé Béatrice. Au moins, elle n’était pas seule dans cette ville. Peu importe ou cette ville se trouvait… Elle avait tellement de questions à poser, mais pour le moment, tout ce qui comptait, c’était qu’elle se trouvait en présence de son amie. Elle ne pouvait s’empêcher de la regarder, et de prendre son visage entre les mains avant de la reprendre dans ses bras, trop heureuse de l’avoir retrouvée. Elle avait l’impression d’être comme dans un rêve en ce moment. Elle ne le réalisait pas encore. En plus, elle venait d’arriver. Même si finalement, elles ne semblaient s’être quittées que quelques instants, ces instants lui avaient paru une éternité.

Elle voyait bien que Béatrice la regardait aussi, la scrutait pour voir si elle n’était pas blessée. Elle ne pu s’empêcher de lâcher un petit rire. Pourtant, son rire s’effaça rapidement, faisant place à de l’inquiétude. Elle avait bien remarqué le changement d’attitude en Béatrice lorsqu’elle avait mentionné Michael. Elle haussa un sourcil alors que son amie se faisait un peu plus distante, allant même jusqu’à fuir son regard. Elle s’était même retirée d’elle, prétextant replacer le banc. Elle n’était pas née de la dernière pluie non plus, elle était capable de voir que Béatrice ne semblait pas avoir apprécié la mention de Michael parmi les personnes qu’elle avait espéré retrouver…

- C’est correct hein, dit Ava avec un sourire. C’est même parfait qu’il n’y ai juste toi pour être bien honnête.

Et elle le pensait aussi. Elle avait presque espéré, lorsqu’elle était partie à la recherche de son amie qu’elle soit la seule à être en ville. Elle avait beaucoup apprécié le temps qu’elles avaient passés toutes les deux dans les Alpes, coupées du monde, lorsque l’OCS avait été dissoute. Au moins, elles pourraient passer un peu de temps ensemble. Juste toutes les deux…

- Je suis contente que tu ailles bien Béatrice, dit Ava alors qu’elle lui prend la main et lui dépose un baiser sur la joue. Est-ce que tu habites dans l’église ou est-ce que tu habites ailleurs?

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Beatrice était certes ravi de retrouver Ava, elle avait toujours autant de mal a contrôler sa jalousie, lorsque cette dernière parlais de Micheal. Son coup de coeur a la chevelure blonde et aux yeux bleu, ce qui était loin du profil de Beatrice, en plus d'être un homme. Le douloureux rappel qu'Ava été hétérosexuel lui laissant toujours un goût amer. Pourtant, cette jalousie n'avait pas de lieux d'être, car elle était nonne et même si Ava était attirée par les femmes, il n'y aurait aucune chance qu'elle ait de l'intérêt pour Beatrice, sachant qu'elle avait fait un vœux d'abstinence et de fidélité à dieu. Or, la nonne ne pouvait pas contrôler sa jalousie malgré toute t'tentative de rationalisé les faits.  Sans oublier qu'elle ne faisait pas confiance a l'homme blond.


C'est en croyant avoir bien camoufler sa jalousie sous pretexte de replacer un banc que Beatrice écouter Ava continuer de parler "C’est correct hein" Beatrice releva la tête pour regarder sa meilleure amie alors que celle-ci ajoutait avec un sourire... "C’est même parfait qu’il n’y ai juste toi pour être bien honnête." Ce qui fit sourire Beatrice en retour, même si elle devait avouer qu'elle aurait aimer trouver Camilla et Mary ici également, elle aimait bien entendre Ava lui dire qu'elle était contente d'être seule avec elle, sans le garçon qu'elle aimait bien. Alors que Beatrice allait répondre, Ava continua, parlant toujours autant qu'a son habitude ajoutant ; " Je suis contente que tu ailles bien Béatrice"

Avant de surprendre Beatrice de ses action en lui prenant la main et déposant un baiser sur la joue de la nonne en ajoutant comme si ce qu'elle venait de faire était des plus normal "Est-ce que tu habites dans l’église ou est-ce que tu habites ailleurs?". Or, l'action d'Ava fit rougir et manquer un battement a la femme d'église qui se mit alors a balbutié sans compréhension, ce qui était hors de caractère pour elle...

"Je hum... je... oui... Moi aussi." Elle s'éclaircit la gorge d'un coup avant de parler de nouveau "Moi aussi je suis contente d'être réuni avec toi Ava. Le temps seule ici a été très long et j'était très inquiète a ton sujet."

Beatrice n'était pas habituer de recevoir des démonstrations d'affection et encore moins par une femme qui lui plaisait. Elle devait encore être très rouge alors qu'elle continuait sur sa lancer...

"Je vie effectivement dans l'église, c'est un peu de source pour les soeurs de vivre dans les bâtiments de Dieu."

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Si elle était honnête avec elle-même, elle ne comprenait pas trop le changement soudain de réaction de Béatrice. Elle avait toujours eu cette tendance de dire tout ce qui lui passait par la tête. Elle ne s’était jamais gênée de répondre lorsqu’elle se sentait agressée. Lorsqu’elle avait été à l’orphelinat, dans l’incapacité de bouger, ne serait-ce que son petit doigt, les mots avaient été ses seuls alliés. Alors elle les avait utilisés pour se défendre. Avait-elle dit quelque chose qu’elle n’aurait pas du et qui avait froissé son amie?

Elle avait été sincère lorsqu’elle lui avait dit qu’elle était heureuse de se retrouver seule avec Béatrice. Bien sûr, elle avait aussi hâte de retrouver les autres sœurs. Elle savait aussi à quel point les autres sœurs étaient importantes pour Béatrice. Après tout, elles avaient passé une très grande partie de leur vie ensemble et c’était normal qu’elles lui manquent. Diego aussi lui manquait. Elle ne savait pas ce qui était devenu de lui depuis qu’elle avait quitté l’orphelinat. Ou du moins depuis qu’elle l’avait vu la dernière fois, quand elle avait tué Sœur Frances. Elle espérait sincèrement qu’il aille bien et qu’un jour ils puissent se retrouver dans cette nouvelle ville. Il avait été son seul ami, le seul avec qui elle avait pu parler lorsqu’elle était encore à l’orphelinat.

Alors qu’elle avait déposé un baiser sur sa joue, elle avait remarqué le changement de couleur de peau de Béatrice. Elle était confuse. Comment est-ce qu’un simple baiser sur la joue pouvait faire changer de couleur une personne? Elle ne comprenait pas. D’autant plus qu’elle avait bégayé sa réponse. Beatrice avait toujours été le genre de personne à garder son calme, à rester maitresse d’elle-même, peu importe la situation. Ava la regarda avec confusion, ne sachant trop comment prendre sa réponse.

- Est-ce que tu es sûre que ça va? Demanda Ava. Tu es toute rouge…

Elle regarda Beatrice s’occuper, alors qu’elle restait encore assise sur le banc. Qu’est-ce qu’elle lui avait manqué! Beatrice s’était inquiétée pour elle. Elle senti un sourire timide s’étirer sur son visage à cette réalisation. C’était étrange. D’avoir du monde qui se souciait d’elle. Elle avait un souvenir lointain que sa mère s’inquiétait souvent pour elle. Mais le sentiment qui accompagnait cette inquiétude semblait totalement nouveau pour Ava. Et différent que celui qu’elle avait pu ressentir lorsque c’était sa mère qui s’inquiétait pour elle. Elle n’était pas sure des implications que cela allait provoquer, mais si elle était bien honnête, elle aimait bien ce sentiment. Au moins, quelqu’un dans le monde se souciait de son bien-être. Elle n’était pas personne, elle n’était pas quelqu’un dont on voulait se débarrasser simplement parce qu’elle était un fardeau. Elle se leva de son banc, s’avançant rapidement vers Béatrice avant de la prendre dans ses bras et de la serrer fort contre elle. Elle avait besoin de savoir que c’était réel. Que Béatrice était bien là, en face d’elle, et qu’elle lui avait manqué.

- Tu m’as tellement manqué, chuchota-t-elle, incertaine que Béatrice l’ai bien entendue ou pas.

Ressentant l’inconfort de son amie, elle s’éloigna de la jeune femme, avant de se racler la gorge et se passer la main derrière la nuque. Elle regarda le sol, s’en voulant de l’élan d’affection qu’elle venait de porter à la nonne. Elle ne put s’empêcher de lâcher un petit rire nerveux lorsque Béatrice lui avoua qu’elle vivait effectivement dans l’église.

- Évidemment, quelle question stupide! Avoua Ava. Est-ce que ta maison de dieu aurai une place supplémentaire pour moi?

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Beatrice était plus qu’heureuse et soulagé d’avoir enfin Ava. Il n’y avait aucun mot pour d’écrire comment elle se sentait d’être enfin dans ce monde avec sa meilleure amie plutôt que seul, tel que les mois précédent. Elle pourrait enfin chercher un moyen de retourner a la maison et elle pouvait enfin être certaine qu’Ava ne risquait rien.

Alors qu’elles se partageait leur joie de se retrouver, Ava avait déposer ses lèvres sur la joue de Beatrice. La soeur avait rapidement sentie le sang lui monter jusque dans les joues et elle avait balbutié rapidement une réponse avant de reprendre ses esprits. Ce qui sembla inquiéter sa meilleure amie, cette dernière lui demandant si elle était certaine de bien aller.


« Oui oui je t’assure, ça va très bien. »

Sans oublier que le rouge a son visage du empirer, car Ava avait mentionner avoir constaté la rougeur de ses jours dans ses paroles. bravo pour la subtilité, se dite mentalement Beatrice a ce moment. Elle était heureuse d’avoir la peau bronzé, du moins, sa rougeaur devant en être un peu moins perceptible. Alors qu’elle croyait que la gêne en était terminée, Ava la prise dans ses bras.

Beatrice aurait pu sentir son coeur explosé a ce moment, qu’elle n’en aurait pas été surprise. Ce dernier ce contenta de frapper de tous ses forces contre sa poitrine. Lorsque la guerrière l’avait prise dans ses bras, Beatrice avait sentie son corps se raidir instinctivement. Sa meilleure amie lui disait a qu’elle point elle lui avait manqué, dans un murmure qu'elle avait presque manqué. Ce qui était très partagé comme sentiment. Elle mise ses bras autour d’Ava, malgré le fait d’être très consciente que son corps était encore raide.

Finalement relacher, Beatrice était raide et rouge et Ava se son côté lacha un rire nerveux. Bon, elle l'avais mise mal à l'aise avec son inconfort physique, génial, qu'elle talent pour les retrouver Beatrice. Finalement, la warrior nun lui demanda si la maison de Dieu avait de la place pour une personne suplémentaire. Certainement qu'il y avait une place pour Ava, elle était LA warrior nun.

« Tu m’as énormément manquer aussi Ava, le temps seule a été très long. » Elle ajouta avec un sourire « Je crois que la maison de Dieu pourrait gagner a avoir ton énergie et ton humour entre ses murs, tu es donc la bienvenue d'y rester. »

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Ava était plus qu’heureuse d’avoir retrouvé Béatrice. Lorsqu’elles étaient encore dans leur monde, elle avait toujours été d’une telle patience avec elle qu’Ava n’aurait pas imaginé une seule seconde se retrouver dans un nouvel endroit sans son amie.

Elle eu un faible sourire lorsque son amie la rassura qu’elle allait bien. Elle n’était pas la plus douée pour les interactions avec d’autres personnes. Surtout qu’elle commençait à ressentir plus que de l’amitié pour la nonne. Elle n’était pas sûre de comprendre ce qu’elle ressentait et, si elle était honnête avec elle-même, les sentiments qu’elle commençait à avoir pour sa meilleure amie lui faisaient un peu peur. Jamais elle n’avait ressenti ce genre de sentiments-là et la première réaction qu’elle aurait en temps normal serait de fuir. Mais elle ne voulait pas le faire, trop heureuse d’avoir retrouver Béatrice pour vouloir se passer une seule seconde de sa présence.

Lorsqu’elle avait mis ses bras autour de la nonne, elle l’avait senti se raidir avant que ses bras finissent par l’envelopper dans une étreinte réconfortante. Son cœur battait beaucoup trop fort dans sa poitrine. Lorsque leur étreinte se termina et que Béatrice lui annonça que la maison de Dieu pouvait gagner à avoir son énergie et son humour, Ava lui offrit un sourire étincelant.

- Maintenant, tu n’auras plus à te soucier d’être toute seule, affirma Ava avec un ton sérieux. J’arrive pas à croire que tu as passé deux mois ici, loin des autres ! J’ai l’impression de t’avoir vu hier et tout d’un coup, je me suis retrouvée dans cette ville ! Au début j’ai pensé que c’était un coup d’Adriel de m’avoir envoyé dans ce portail-là… Faut vraiment qu’on réussisse à trouver un moyen de s’en débarrasser !

Ava regarda un peu autour d’elle avant de s’assoir sur l’un des bancs de l’église. Elle porta son regard sur Béatrice qui était encore debout et qui semblait mener un débat interne.

- As-tu pu rencontrer un peu du monde ici ? Ou est-ce que tu es pas mal tout le temps rester ici, à t’occuper de l’église ? demanda Ava. Si tu veux je peux t’aider aussi à t’occuper de l’église. Jusqu’au moment ou tu seras juste écœurée de m’avoir tout le temps sur le dos, lâcha la jeune femme avec un brin d’humour dans la voix.

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