Jaya déborde d’énergie et a un côté hyperactif. Elle déteste la paresse et a besoin de bouger et de toujours s’activer pour se sentir vivante. Elle peut se montrer très persuasive. Son énergie débordante peut facilement devenir agaçante pour le monde autour d’elle, et elle ne se remets que rarement en question. Sa devise résume assez bien sa personnalité d’ailleurs : « Qui m’aime me suit, les autres n’ont qu’à aller voir ailleurs ». Elle est charismatique et impressionne par sa volonté et sa détermination. Si elle a un objectif en tête, elle fera tout pour l’atteindre. Elle sait rebondir et tirer profit de ses échecs, les obstacles ne la découragent pas. Elle a confiance en elle, sans jamais être prétentieuse. Elle peut pourtant se montrer rancunière si elle n’obtient pas ce qu’elle veut et aura tendance à créer un climent de tension intenable qu’elle seule sera en mesure de supporter, comme un scorpion en plein desert. Elle attend beaucoup de ses amis et aura tendance à remettre les points sur les i si elle le juge nécessaire.
Elle est volontaire et d’une sincérité assez desarmante. Elle n’hésitera pas à dire ce q u’elle pense, mais ne cherchera jamais à blesser qui que ce soit. Elle ne contrôle cependant pas toujours ses émotions, mais sait se relevéer lorsqu’elle est à terre et peut résister aux situations les plus difficiles. Ses réactions peuvent parfois être exagérées, mais, cela constitue sa défense, son bouclier. On la dit parfois cruelle, en réalité elle est sensible et se protège de la moindre attaque qu‘elle juge personnelle.
Elle est optimiste, a l’esprit ouvert et fait tout pour communiquer sa bonne humeur. Elle reste discrète sur ses petits tracas et déteste aborder les sujets graves ou sombres. Elle est indépendante, sait s’occuper d’elle-même et suit la route qu’elle s’est tracée. Elle aime découvrir des paysages, expérimenter de nouvelles choses, relever des défis. Jaya a en revanche des difficultés à se plier aux règles. Elle ne se soumet que très difficilement à l’autorité qu’elle juge souvent abusive ou ridicule. Mais elle est bien dans sa tête et sait faire des concessions quand elle juge ces règles nécessaires. Jaya n’aime pas la frivolité ou la méchanceté, son âme est profondément gentille, mais cela ne la rend ni naïve ni laxiste..

Jaya arrive avec son balai volant

Beaucoup de monde aurait pu envier la vie qu’avait mené Jaya jusqu’à présent. Fille d’un aristocrate espagnol et d’une femme d’affaire richissime, Jaya grandit dans le luxe et dans l’opulence. Elle n’a jamais manqué de rien, sauf peut-être de l’amour de ses parents, beaucoup trop plongés dans leur travail et les soirées mondaines pour s’occuper de leur progéniture.

Et quelle progéniture ! Jaya et sa sœur jumelle Anissa naissent le 25 novembre 2007 à Madrid. Elle ne gardera malheureusement quasiment aucun souvenir de sa sœur jumelle puisque cette dernière avait été enlevée puis tuée alors que Jaya n’avait que sept ans. Elle ne gardera d’ailleurs aussi que très peu de souvenir de sa vie d’avant, ne gardant qu’en mémoire les évènements qui ont suivi la tragédie, comme marqués au fer rouge.

L’annonce de la disparition d’Anissa avait frappé la famille de plein fouet. Sombrant peu à peu dans la mélancolie et dans un passé devenu trop douloureux à supporter, les parents de Jaya décidèrent de quitter l’Espagne pour s’installer dans la banlieue de Birmingham. La fuite semblait être la solution à leur problème, préférant fuir la triste réalité de leur pays d’origine, leur rappelant trop ce qu’ils y avaient perdus à tout jamais. Les jours succédèrent aux mois puis aux années et les parents de Jaya devenaient de plus en plus absent, délaissant totalement leur deuxième fille pour se plonger soit dans le travail ou dans les mondanités sans noms auxquels ils participaient ou en étaient les instigateurs. Très vite, la jeune fille s’était retrouvée livrée à elle-même, apprenant très jeune à se débrouiller seule et subvenir seule à ses besoins, se réfugiant souvent dans la bibliothèque, recréée à l’identique de celle qu’ils avaient eu lorsqu’ils habitaient encore Madrid. Elle aimait y passer le plus clair de son temps, lorsqu’elle n’allait pas se réfugier en cuisine. Une de leur cuisinières, Diane, s’était prise d’affection pour la jeune fille et s’arrangeait pour passer le plus de temps possible avec elle. Elle se surprenait souvent à rêver ce que pourrait être une vie de famille, dans un foyer aimant, avec des parents plus présents… Ses parents s’étaient toujours montrés très froid, ne prenant jamais vraiment conscience de la présence de leur fille, lorsqu’ils se trouvaient dans la même pièce qu’elle. Elle avait essayé à maintes reprises d’en savoir un peu plus sur sa sœur, mais ses parents la rabrouaient à chaque fois qu’elle amenait le sujet sur le tapis. Au fil des années, elle avait appris à se taire, mais n’avait jamais vraiment perdu espoir. Même si elle ne se rappelait pas pleinement sa sœur, elle avait conscience qu’une part d’elle-même lui avait été enlevé à tout jamais.

Malgré les absences répétées de ses parents, ils avaient tout de même tenu à ce qu’elle soit éduquée correctement. Pour qu’elle se plie à l’image de la fille d’aristocrate parfaite, élevée comme la duchesse qu’elle était censée devenir à la suite de son père. Elle avait été éduquée par les meilleurs percepteurs, par les meilleurs professeurs de la haute société qui devaient lui apprendre les bonnes étiquettes, comment bien se comporter en société, mais elle s’était rapidement révélée être un cauchemar absolus pour tous ses professeurs. Toujours à poser des questions, à vouloir connaître les raisons profondes qui poussaient les gens à se comporter de la sorte, refusant de rentrer dans le moule qui était censé devenir le sien lorsqu’elle sera adulte. Elle voulais simplement profiter de sa jeunesse et ne pas avoir à se soucier de ce que la société aristocratique pouvait bien penser d’elle.

Sa famille avait rapidement refait fortune en Grande-Bretagne et grâce à leurs divers revenus, autant ceux d’Espagne que ceux qu’ils avaient amassés ici, ils avaient réussi à se rebâtir un nouvel empire. Ils s’étaient intégrés à la famille royale britannique, et s’étaient fait construire un autre manoir dans les Highlands en Écosse. Un jour, pendant les vacances d’été – vacances qu’ils passaient toujours dans les Highlands – quelques mois avant ses onze ans, elle était partie se promener seule dans l’immense jardin de leur propriété, comme elle avait pris l’habitude de le faire depuis qu’ils avaient acquérit cette maison. Quoique, manoir aurait probablement plus convenu à ce style d’habitation, songeait la jeune fille. Elle avait décidé de passer la journée à l’extérieur, trouvant l’ambiance beaucoup trop pesante. Elle avait besoin de s’échapper, même si n’était que l’espace de quelques heures. Une certaine agitation, au loin, attirait l’attention de la jeune fille. Trop curieuse de connaître l’origine de cette agitation, elle s’était approchée le plus possible, jusqu’à ce que le hibou qui volait en sa direction se posa sur son épaule avant de déposer la lettre qu’il tenait dans son bec dans les mains. Le hibou l’avait brièvement regardé, avant de hululer et reprendre son envol vers l’horizon. La jeune fille retourna l’enveloppe dans tous les sens, restant un moment interloqué par le logo en arrière de la lettre, même si l’adresse en tant que tel l’intriguait… Comment avaient-ils pu savoir qu’à cet instant précis elle allait être dans le jardin de leur manoir ?

Poudlard… L’emblème sur la lettre ne lui disait rien et elle se souvenait s’être dépêchée d’ouvrir la lettre pour en découvrir le contenu. Elle venait d’être acceptée à l’école de sorcellerie anglaise pour la rentrée de septembre. . Le choc d’apprendre que non seulement elle avait été acceptée dans une école dont elle n’avait jamais été inscrite, mais de surcroit apprendre qu’elle était une sorcière avait été grand. Elle se rappelait de tous ces petits événements, par le passé, qui lui semblaient inexpliqués qui soudain prenaient tous leur sens. Tous ces événements qui s’étaient toujours produits après qu’elle ai ressenti une forte émotion qu’elle n’avait pas été capable de gérer… Elle n’avait jamais entendu parler de cette école, dans toutes les livres qu’elle avait pu dévoré par le passé, ni même dans les conversations qu’elle avait pu avoir ou entendre. Par la suite, elle avait bien essayé de soutirer des informations de la part de ses parents, mais elle n’avait obtenu qu’un silence total de leur part. Ils avaient absolument refusé de lui adresser la parole après avoir appris qu’elle allait passer son année scolaire dans une école à laquelle ils ne l’avaient pas inscrite. Pourtant, Jaya n’était pas le genre de personne à se laisser abattre si facilement. Elle était habituée à se faire ignorer de ses parents, mais elle avait tout de même obtenu de leur part de s’organiser pour qu’elle puisse obtenir le matériel scolaire nécessaire pour commencer ses études du bon pied. Elle s’était toujours montrée bonne élève, toujours très curieuse, voulant pousser toujours ses connaissances le plus loin possible.

Ainsi, accompagnée de Diane, elles s’étaient rendues sur le chemin de traverse pour acheter tout le matériel scolaire nécessaire pour l’année à venir. Dire que Jaya avait hâte de rentrer dans cette école était un euphémisme. Plus la rentrée approchait, plus elle avait hâte, hâte de quitter cette vie ou elle se faisait délibérément ignorée par ses parents, qui ne semblaient se rappeler d’elle que lorsqu’ils avaient des soirées chez eux et qu’ils pouvaient l’exhiber comme un cochon dans une foire aux bestiaux, préférant montrer au monde qu’ils étaient absolument parfaits en tout point.

Ses premières années à Poudlard s’étaient déroulés sans accros. Elle avait été répartie à Gryffondor, la maison des braves, même si le choixpeau avait hésité l’espace d’un instant à la mettre à Serdaigle. Elle s’était rapidement démarquée comme étant une élève brillante, sélectionnée pour être poursuiveuse dans l’équipe de Quidditch de sa maison et, en 5ème année, elle était devenue préfète. Elle avait été l’élève modèle, malgré quelques petits accros qu’elle avait avec Pansy au fil des années – accros qui lui avaient tout de même valu quelques retenues. Elle avait réussi à se faire quelques amis, devenus inséparables au fil des années, et se sentait à sa place dans cette école, loin de tout. Loin de toutes ces contraintes que ses parents lui mettaient lorsqu’elle était chez eux. Elle ne rentrait d’ailleurs qu’aux vacances de Noël et aux vacances d’été et c’était uniquement par obligation.

La réputation d’une rivalité entre les deux maisons n’était plus à faire. Depuis des années, les deux maisons s’haïssaient au plus haut point, mais il semblerait que les deux élèves aient amené cette haine à un autre niveau. Constamment en train de se battre, de s’envoyer des pics, se massacrant presque sur le terrain de Quidditch, les deux jeunes femmes n’étaient pas capables de se voir en peinture et pourtant… Pourtant, irrémédiablement, on finissait par les retrouver ensemble. Se battre avec elle était beaucoup plus facile de toute manière que de s’avouer qu’elle pouvait avoir une quelconque attirance pour la Serpentard. Attirance qu’elle finissait inévitablement par l’enterrer au plus profond d’elle-même, préférant ne pas avoir à y penser. Et puis de toute façon, se battre avec elle était clairement plus satisfaisant…

Pourtant, au cours de sa cinquième année, sa vie allait changer encore une fois. Et cette fois-ci elle n’avait pas pu l’anticiper ni même s’en réjouir. Lors d’un match de Quidditch, contre Serpentard – et ils étaient en train de gagner ! – elle sentit qu’elle se faisait tirer en arrière, traversant un portail et se retrouvant en train de rouler au sol, blessée alors qu’elle était tombée de son balai en plein vol… Mais ou avait-elle atterri ? Est-ce que son balai était devenu un portoloin ?