Yelena & Dex

Les choses auraient pu aller mieux dernièrement. Mon dernier travail qui consistait à retrouver un gamin qui aurait disparu après avoir été vu pour la dernière fois par ses parents le matin avant de se rendre en cours s’était retrouvé à être quelque chose de beaucoup plus complexe. Les parents n’étaient pas des gens fortunés, loin de là, mais c'étaient des parents qui voulaient absolument retrouver leur fils. J’avais rencontré beaucoup de parents qui se foutaient complètement de leur enfant, mais eux c'était très différent. C’est pourquoi je m’étais jeté corps et âme afin de leur ramener leur gamin en bonne santé. Sauf que mon enquête avait rapidement mit à la lumière que le père de la famille n’était pas aussi noble et blanc comme neige qu’il voulait bien le laissé voir. Il était facile de comprendre pourquoi maintenant le gamin avait été enlevé selon moi. Le père n’avait pas dit un mot malgré mon insistance et le fait que j’avais déballer tout ce que je savais sur lui ainsi que son passer de criminel devant sa femme qui ne l’avait clairement pas bien prit. Rendu là, je m’en foutais complètement. J’étais là pour ramener un enfant innocent à la maison et je savais qu’au moins un de ses deux parents serait présent pour l’accueillir alors que l’autre serait sans doute mis à la porte pour ne pas avoir été honnête dès le départ.

Malheureusement pour lui, j’étais une femme très très convaincante en plus de ne jamais lâcher quand je sais très bien que je tiens la personne qui va me donner les informations. J’avais passé des années à travailler pour soutirer des informations à des civils traumatisés ou bien des criminels de guerre. Il n’était pas bien différent de ceux avec qui j’avais discuté dans le passé. Tout comme eux, il avait fini par tout me dire. Je n’avais pas pu me retenir de lui casser le nom dans un excès de rage. Ce qu’il m’avait dit m’aurait sauvé des jours de travail dès le départ. Pour dire qu’il m’avait fait perdre mon temps et de précieuses minutes à son propre enfant tout ça pour que sa femme ne voit pas le connard qu’il était en réalité. J’étais parti en claquant la porte alors que je pouvais clairement entendre son épouse lui crier dessus comme il le méritait. Une partie de moi s’était dit d’appeler Yelena sur le coup afin d’avoir du renfort parce que je me dirigeais directement dans une planque de voyous, mais le temps qu’elle arrive il pourrait déjà être trop tard alors je m’étais tout simplement dit que je pouvais le faire seule comme avant que nous nous rencontrions ou à l’époque ou je vivais à Baltimore. Je pouvais gérer quelques cons.

J’avais filé au travers de la ville vers un quartier moins agréable où il était bien plus facile pour ces connards de faire profil bas. Avant de sortir de ma voiture, j’ai attrapé l’arme de poing que je gardais cachée dans ma voiture. Je me suis assuré qu’elle était chargée même si je préférais largement ne pas devoir l'utiliser, je me disais que les chances étaient très minces. Après un dernier regard aux alentours, je me suis mise en route d’un pas décidé. Bien entendu, je ne me suis pas présenté directement à la porte d'entrée. On m’aurait tiré dessus assez vite. Je me suis glissé à l’arrière afin de jeter un coup d'œil par l’une des grandes fenêtres. La plupart des hommes qui étaient dans le coup étaient des brutes épaisses qui pensaient que menacer leur boss pour avoir une augmentation serait une bonne idée. Clairement quelqu’un leur avait mis une très mauvaise idée dans la tête. Me glisser à l’intérieur par une des grandes fenêtres n’avait pas été aussi facile que je le pensais, mais j’ai réussi sans trop de problème. J’avais juré en me demandant comment la femme blonde avec qui je bossais arrivait à le faire aussi facilement. Repéré le gamin me prit quelques minutes. Il n’y avait qu’un homme avec lui et celui-ci semblait clairement en avoir rien à foutre du gosse, mais aussi s’emmerder vu comment il luttait pour ne pas s’endormir. Le reste du groupe était très occupé à regarder un match de lutte. Je me disais que le bruit de la télé avec leur hurlement serait un bon moyen de ne pas me faire entendre.

Aussi discrètement que je le pouvais, je me suis glissé vers l’adolescent qui me repéra bien vite. Je lui adressai un sourire et il comprit rapidement que j’étais venu pour le sortir de là. Malgré la fatigue et la peur évidente sur son visage. Il se tient tranquille et ensemble nous avons pu ouvrir la porte de sa prison. Je le fis passé devant moi alors que je gardais un œil sur le type qui dormait. Bonne chose puisque je le vis ouvrir les yeux ce qui me permit d’enrouler mon bras autour de son cou afin de l’envoyer de nouveau dans les bras de morphées. Il se débattit à peine, trop surpris avant de perdre connaissance. Je laissa tombé son corps au sol doucement avant de retourné vers le gamin pour le sortir de cet endroit. En suivant le même parcours que j’avais pris pour entrer, nous sommes sortis sans problème. Les problèmes commencèrent une fois que j’avais sorti le gamin par la fenêtre et que j’étais en train de sortir à mon tour. Un autre homme m’avait attrapé par la taille pour me ramener à l’intérieur s'écrasant sans ménagement sur une table qui se brisa sous nous. Ne me demandez pas comment, mais malgré le vacarme les trois autres types ne se précipitèrent pas vers nous. Je pouvais voir que mon adversaire n’était clairement pas sobre ce qui devait expliquer beaucoup de choses. Ses coups, bien que puissants, étaient faciles à voir venir et éviter. Enfin la plupart je dirais. Certains me touchèrent quand même. Je savais que j’allais avoir mal pendant des jours maintenant. Je finis par me débarrasser de l’homme en lui brisant une lampe sur la tête. Après que ce fut fait, je me suis glissé dans la fenêtre pour tomber de l’autre côté sur le sol sans grâce. L’adolescent m’aida à me relever alors que des cris se faisaient entendre à l’intérieur. Presser par le temps, je l’ai poussé vers ma voiture. La porte principale s’ouvrit avec fracas alors qu’on courait vers la voiture. Des coups de feu se font entendre et je peux sentir clairement une balle m’effleurer la cuisse droite alors qu’on courait. Un des types cria aux autres d'arrêter de tirer alors qu’on montait dans la voiture et que je démarrais en trompe. Fuir les lieux a été facile heureusement.

Malgré ma douleur et ma fatigue, j’ai ramené l’adolescent chez ses parents qui furent heureux de le revoir. La femme me prit dans ses bras en pleurant et me remerciant. Je savais que les choses ne seraient sans doute plus jamais pareil pour cette famille, mais les voir tous ensemble me donnait un sentiment de devoir accompli en plus d’être payé le prix double pour les ennuis. Après un dernier au revoir, je me suis traîné jusqu’au toit où j'avais prit l’habitude de m’écraser après une longue journée de travail. J'ai pris le temps de répondre à Yelena rapidement pour dire que j’avais conclu mon contrat sans en dire plus. Me rendre sur le toit fut pénible à cause de mon corps endolori, mais je fis l’effort quand même. Je me suis assis à côté de la glacière et en sortant une bière froide. Mes yeux se posèrent sur la blessure à ma cuisse alors que je buvais. Ce n’était rien de grave, mais j’allais devoir encore devoir la nettoyer pour que rien ne s’infecte. Du coin de l'œil, je vis une silhouette apparaître sur l’autre chaise. Maintenant habitué à voir la femme blonde sortir de nul part, je ne sursautai presque pas et roula des yeux à la place. « Bonsoir Yelena, je vois que tu as eu mon message. Qu’est-ce qui t’amène ? » Je me suis penché vers la glacière pour en sortir une autre bière et lui tendre. « Tu sais que tu n’étais pas obligé de te déplacer? Je suis toujours vivante comme tu peux le voir alors… » Je dis ça sans la regarder avec un ton morose n’ayant pas vraiment envie de faire face à des commentaire sarcastique de l’autre femme face à mon manque de technique ou que je me suis encore blessé. Voir cette famille réunie m’a laissé un goût amer au final parce que je ne savais pas du tout où se trouvait mon propre frère. Je m’inquiétais pour Hansel. Il était bien souvent la première chose à laquelle je pensais le matin malgré mes nombreux maux de tête et la dernière chose qui me venait en tête avant que mon esprit s’embrume complètement. Bref, l’humeur pour son sarcasme n’était clairement pas là.