J'avais réussi à avoir les autorisations de Regina pour ma future entreprise, mais ce n'était qu'une étape parmi tant d'autres. Il fallait maintenant que je trouve des employés, surtout si je voulais respecter les conditions que la mairesse m'avait demandées en échanges de l'autorisation. Fort heureusement, ce fut assez rapide pour engager du personnel et j'avais déjà quelques clients.

Je me trouvais dans mon bureau, j'avais eu quelques entretiens le matin même et j'avais également reçu des CV que j'étais en train d'étudier actuellement. Il est clair que je ne voyais pas le temps passer, j'entendis alors la porte d'entrée s'ouvrir. Probablement Mary-Margaret qui venait de rentrer de sa journée de travail, je rangeai donc mes papiers pour le lendemain avant de sortir de mon bureau.

Mon épouse était assise sur le canapé, j'allai la rejoindre pour m'asseoir après avoir refermé la porte de mon bureau. Je l'embrassai avant de prendre place à ses côtés et dire :

- Comment s'est passé ta journée Mary-Margaret ?

La réponse de mon épouse ne m'étonna pas en réalité, je l'avais remarqué qu'elle était fatiguée et je n'avais pas été beaucoup près d'elle étant trop pris par mon nouveau boulot. Celle-ci voulut savoir la même chose en ce qui concerne ma journée et si mes recherches d'employé avançaient bien. La question que je redoutais le plus arriva, comment s'était passé ma rencontre avec Regina, je ne pus m'empêcher d'avoir un léger soupire.

- Oui, ça avance, j'ai reçu pas mal de bon CV, ça sera l'entretien qui jouera en leur faveur. En ce qui concerne Regina, eh bien... Dis-je, hésitant. On va dire que oui même si… J'aurais dû me taire sur certaines choses, mais ne t'inquiète pas Mary-Margaret, ça s'est arrangé.

Je ne voulais pas l'affoler non plus cependant, j'avais bien réfléchi et je ne pouvais pas lui cacher ce qui s'était passé à la mairie. J'y allais tout de même en douceur en essayant de la rassurer toutefois, je connaissais ma femme et elle cherchera sûrement à en savoir plus. L’institutrice repris la parole en me disant qu'elle se demandait si elle n'allait pas faire comme moi, changer de métier.

Je fis une tête plutôt étonnée, car je savais que la jeune Blanchard aimait beaucoup les enfants, alors pourquoi voulait-elle prendre une autre direction ? Qu'est-ce qui avait pu se passer pour qu'elle me dise cela.

- Est-ce qu'il y a eu des soucis ? Demandai-je, inquiet. Tu peux tout me dire Mary-Margaret en tout cas, je te soutiendrai dans ta nouvelle direction.

Mary-Margaret était contente que ça soit réglé entre Regina et moi, mais elle savait que je n'avais pas pu m’empêcher de prendre sa défense. Cette dernière s’en doutait un peu en tout cas. Il est vrai qu’instinctivement, j’avais réagi peut-être un peu trop rapidement en sachant qu’il s'agissait de la méchante reine. Il y avait même eu des risques que je n’obtienne pas l’enregistrement de ma compagnie, ce que je n’avais pas réalisé tout de suite.

- Tu as vu juste, même si ce n’est pas forcément de la meilleure des façons malheureusement et j’ai bien failli ne pas avoir l’enregistrement.

L’institutrice décida de rentrer un peu plus les détails tout en respectant Regina, mon épouse avait appris de ses erreurs et c’était le plus important. Mary-Margaret avait raison, Regina faisait partie de la famille d’une part parce que c’est la belle-mère de cette dernière. La mairesse était également la maman adoptive de notre petit-fils, Henry. Il fallait qu’on s’entende déjà pour le bien-être de l’adolescent.  

- Je vois, ce n’est certainement pas à moi qu’elle viendra parler et je ne chercherai pas à en savoir plus. Le principal pour moi, c’est de savoir comment toi, tu te sens face à tout ça.

Elle ressentait des différences dans son métier d’institutrice entre Storybrooke et maintenant à Multivercity. La conversation dévia sur la redirection que voulait prendre Blanche qui était de diriger l’orphelinat suite à une suggestion d’Henry. La gestion du bâtiment n’était pas top et mon épouse ne voulait pas que les enfants vivait la même chose que notre fille, Emma.

- Je comprends Mary-Margaret et tu auras tout mon soutien dans ce projet. Tu comptes faire cela toute seule ?

Mary-Margaret n’avait pas tort, Regina avait besoin de temps et il fallait mieux avoir de bonnes relations avec elle pour notre petit-fils. J’espérais que l’évolution allait bien se passer entre la maire de la ville et nous. Elle était notre voisin à Multivercity et faisait partie de notre famille. Une situation pas simple, il fallait bien l’admettre.  

- Je suis d’accord avec toi sur ce point-là, Il vaut mieux pour Henry… Si la relation n’évolue pas dans le bon sens, j’aimerais bien que tu m’en parles Mary-Margaret.  

Cette dernière allait mieux puisqu’elle avait eu le temps d’encaisser les choses depuis la discussion. Mon épouse était fatiguée de ses journée d’école, je ne l’avais jamais vu comme ça. Elle faisait pourtant le même métier qu’à Storybrooke, mais avec d’autres enfants ainsi qu’Henry bien évidemment.

- Tes élèves sont beaucoup plus compliqués à gérer à Multivercity, je présume ? Ils doivent être perdus de ne plus être dans leur monde et parfois sans famille.

Je ne pouvais pas vraiment me mettre totalement à leur place étant donné que je suis un adulte. J’avais toutefois un objectif à mon arrivée dans cette ville, c’était de retrouver ma famille. La conversation dévia sur la redirection que voulait prendre ma femme qui était la gestion de l’orphelinat. Cette dernière ne s’engagerait pas seule, elle allait demande un coup de main à Sœur Beatrice.

- C’est mieux d’être à plusieurs pour gérer un tel endroit. N’hésite pas à venir vers moi si tu as besoin d’aide pour faire ton dossier. Je suis passé par là pour mon entreprise, il y a surement des similitudes entre les deux.