Cela faisait un moment qu’il était dans cette ville, allant à l’école, faisant ses devoirs, jouant aux jeux-vidéos quand il en avait le droit. Pour faire simple, il vivait une vie normale de petit garçon normale, et rien de plus. Les amis n’étaient pas les mêmes, les professeurs non plus, mais ce n’était pas si différent de vivre à Storybrooke fondamentalement, avec ceci de bonus qu’un méchant de conte de fée ne leur tombait pas dessus à chaque occasion. Ils avaient passé tellement de temps à se battre qu’il appréciait un peu de tranquillité et de paix dans sa vie.

Mais voilà, ce n’était qu’à moitié vrai. Bien entendu, il n’y avait pas de méchant pour l’attraper à la gorge et le menacer de le couper en deux si ses mères ne faisaient pas ci ou ça. Mais lesdites mères n’avaient besoin de personne pour gâcher leur petite vie tranquille. Elles ne cessaient de se chamailler alors qu’elles prétendaient faire des efforts pour le meilleur de Henry. En réalité, même si elles souhaitaient sincèrement le meilleur pour lui, elles ne se rendaient pas compte de l’influence désastreuse de leur mésentente sur son moral. Elles ne semblaient même pas s’apercevoir qu’il en avait marre de les entendre crier à tout bout de champ.

La première fois qu’il avait fugué, il était tombé sur Ruby. Elle lui avait fait promettre de ne pas recommencer. Ho, il n’avait pas eu l’intention de filer tout de bon, mais de s’esquiver au moins un moment de sa vie de folie pour s’aérer la tête. Mais seul, loin de la maison, ça n’était pas le mieux pour lui. Il avait accepté de ne pas recommencer. Mais il ne recherchait pas pour autant le contact de ses mères. Il passait beaucoup de temps à jouer avec Jaya et Cassie, et Ruby avait accepté de l’emmener en ville de temps en temps.

Bien entendu, ce silence intense devait mettre la puce à l’oreille d’Emma. Regina avait un peu l’habitude de ses bouderies, surtout qu’il avait un comportement ambivalent avec elle depuis sa rédemption. Il l’aimait et l’admirait, mais en même temps, il continuait de craindre un peu certains aspects de sa personnalité. Ce n’était pas une combinaison très facile à gérer. Mais Emma, c’était différent. Elle comprenait sa psychologie mieux que personne, et pour une bonne raison, elle était passée par la plupart de ses expériences en tant qu’orphelin. Il l’avait donc rejointe comme elle lui avait demandé ce matin, pas trop de bon cœur, mais néanmoins là.

« Salut M’man. »

Sachant qu’ils allaient sûrement manger des sucreries, sa mère lui avait permis de partir sans manger. Alors qu’elle était peu enchantée de le voir se rapprocher d’Emma, elle avait accepté sans difficulté qu’il la rejoigne. Henry en avait déduit que son attitude avait fini par alerter les deux femmes et s’attendait à un interrogatoire en règle. Eh bien, qu’elle prenne courage. Il n’avait pas l’intention de lui faciliter les choses. Il s’assit avant de répondre à son autre question pendant qu’on leur apportait des menus. Au moins, une chose facile. Savoir ce qu’il voulait manger.

« Nan, j’ai pas mangé. Maman Regina s’est dit que je mangerais avec toi, donc elle m’a laissé partir à jeun. J’veux bien du chocolat à la cannelle, puis des beignets. »

Ils ne seraient pas aussi bon que ceux de chez Granny’s, il en était sûr, mais au fond, ça n’aurait pas tellement d’importance. Ils n’étaient pas vraiment là pour le repas, en fait. Ils étaient là parce que Emma voulait savoir. Elle n’allait pas être déçue du voyage, il en était certain.


Halloween

Il n’avait même pas pensé réellement à éviter les fruits ou les aliments bons pour lui. Quelque part, il se fichait bien de ce qu’il avait dans son assiette. Il voulait juste en finir au plus vite avec toute cette histoire. Il savait que sa mère l’avait fait venir pour lui poser des questions et analyser son état psychologique, eh bien, elle allait être servie. Il ne fallait pas qu’elle insiste trop pour se faire exprimer ses quatre vérités, il ne manquerait pas de le faire. En attendant, il haussa les épaules et ajouta quelques produits sains à sa commande. Il ne mangerait sûrement pas beaucoup de toute façon.

« Ca te va ? » demanda-t-il d’une voix fatiguée.

Elle n’était pas dupe évidemment. Il aurait dû le savoir depuis longtemps. Elle le voyait quand on lui cachait des choses. Après tout, c’était son super-pouvoir. Il pianota sur la table, un peu mal à l’aise. Il avait prévu de lâcher le morceau, bien-sûr, et il était suffisamment sous le coup de la colère pour le faire. Néanmoins, il ne voulait pas non plus la blesser et ne savait pas par où commencer. C’était compliqué de suivre le cheminement de son propre esprit. Mais une chose était sûre, elle avait le droit à des réponses, même si c’était en partie sa faute.

« [b}Ouais, nan, ça va pas fort.[/b] »

Il avait cherché à prendre ses distances parce qu’il savait pertinemment qu’il ne pouvait rien y faire. Ses mères étaient en conflit et elles ne l’écouteraient pas s’il insistait pour qu’elles se réconcilient. Enfin, c’était ce qu’il pensait. Il n’avait pas envie de devoir choisir entre elles. Alors, il se tenait à l’écart. C’était encore le plus facile à faire, mais le résultat n’était pas vraiment réconfortant. Et puis, cela le faisait se sentir seul par moments. Il valait sans-doute mieux leur transmettre le problème. Elles étaient adultes, c’était à elles de gérer la situation pour qu’il n’y ait plus de souci, après tout.

« Je sais que c’est pas facile avec ma mère, mais… moi j’en peux plus de vous entendre vous battre tout le temps pour tout et pour rien. C’est fatigant. Alors, je vais ailleurs, comme ça, je vous entend pas, c’est tout. »

Halloween

Évidemment, sa mère s'excusa. Elle s’en voulait certainement un peu et elle comprenait sûrement pour quelle raison il réagissait comme ça. Mais Henry n'avait pas envie de lui faciliter les choses en lui disant qu’il ne lui en voulait pas ou qu'il comprenait. En ce moment, il n'avait pas envie de comprendre. Il préférait être tranquille. Bien entendu, elle était déterminée à savoir et ça ne l'ennuyait pas d'en parler en soi. mais ça l'ennuyait beaucoup et si on voulait l'obliger à faire comme si ce n'était rien du tout. Ça, ça ne lui plairait pas. Cela dit, ça ne semblait pas être le plan de Emma.

Il la regarda avec un petit air bougon, plus que déterminé à ne pas laisser les choses se régler trop facilement. Il était presque étonné qu’elles acceptent de rester dans la même pièce en sachant pertinemment ce qui allait se produire. Quelques fois, il se demandait tout simplement si elles n'étaient pas masochistes pour en arriver à ça. En ce qui concernait, il ne l'était pas et c'était fatigant de se retrouver toujours au milieu de disputes. Et si elles avaient besoin de savoir comment ils vivaient les choses, qu'elle ne se plaignent pas de se rendre compte que leurs comportements puérils étaient pénibles pour lui. Ça aurait dû être évident.

« Franchement, tu le vivrais comment si tu étais obligée de vivre avec deux personnes qui passent leur temps à se crier l'une sur l'autre ? Toi non plus, tu ne mettrais pas longtemps à partir. Sauf que toi, tu ne serais peut-être pas revenue. »

Il ne disait pas ça pour être méchant. A l'époque où Emma avait son âge, elle avait été ballottée de foyers en foyer là où Henry avait eu la chance d'être adopté par une personne qui avait fait de lui le centre de sa vie. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Regina mais elle tenait sincèrement à Henry. Pour Emma, les choses n'avaient pas été aussi simples et il ne faisait aucun doute pour Henry que lorsqu'elle se trouvait dans une famille où les conditions de vie devenaient trop pesantes, elle s'en allait tout simplement. Si lui ne le faisait pas, c'était parce qu'il avait des personnes pour le retenir à la maison malgré tout.

Elle lui demanda où il se rendait quand il quittait la maison. Elle devait sûrement être inquiète de savoir s'il ne se mettait pas en danger. Henry était très doué pour le faire, d'autant plus quand il pensait que cela pouvait donner une leçon à quelqu'un. Il avait bien, de lui-même, avalé un gâteau empoisonné afin de prouver la malveillance de sa mère a son autre mère. S'il avait ce genre de fonctionnement, il était facile de se dire que cela pouvait devenir dangereux de le laisser vagabonder sans surveillance quand il était contrarié. D'ailleurs, Ruby avait eu la même opinion et lui avait fait promettre de ne plus partir tout seul.

« En ville, le plus souvent. mais t'inquiète, je suis pas tout seul. Des fois, je vois Ruby. Puis des fois Margot aussi. Je sais pas si tu vois qui c'est, mais c'est la nièce de maman Regina. Du coup, je suis pas en danger tu vois. »

Halloween

Henry savait qu'il avait raison, mais il n'aurait pas pensé que sa mère l'admettrait aussi facilement. Elle était plutôt du genre à cacher ses faiblesses. Mais il savait aussi qu'il était l'une des rares personnes avec qui elle se montrait plus franche que les autres. Il l'avait toujours vu comme une bonne nouvelle parce que cela voulait dire qu'elle avait confiance en lui, pas simplement comme un enfant, mais comme une personne importante dans sa vie en qui elle pouvait avoir confiance. Elle ne lui avait peut-être pas tout dit de sa vie dans ses foyers et ses orphelinats, mais il n'avait pas mis longtemps à comprendre qu'elle était du genre à fuir et à passer d'un endroit à l'autre pour trouver celui où elle se sentirait chez elle. Il ne savait pas s'il pouvait dire qu'elle l'avait réellement trouvé.

Il devait bien admettre qu'il était touché qu'elle s'excuse, mais ça ne changeait pas le fond du problème. Il se sentait mal dans cette ambiance et cela ne changerait que si elles étaient capables de fonctionner différemment. Aucune excuse ne rendrait la situation plus viable pour lui, si les choses ne changeaient pas. Quand elle lui demanda s'il en avait parlé à son autre mère, Henry la regarda avec un regard des plus éloquents pour lui faire comprendre de la bêtise de sa question. Il était évident qu'ils ne seraient pas là tous les deux, s'il lui en avait parlé. Il aurait peut-être dû le faire depuis le départ, mais il avait l'impression que ça ne servait à rien.

« Tu crois vraiment que si je lui en avais parlé, on serait là à en discuter ? De toute façon, ça aurait changé quelque chose que je vous en parle ? C'est pas comme si vous étiez capable de faire autre chose que de vous chamailler. Je voyais pas de solution, alors je me suis dit que ce serait aussi simple d'aller prendre l'air. Puis, j'ai fait ça à chaque fois. »

Il lui parla des visites qu'il rendait à sa cousine et à Ruby et la vit aussitôt se figer en entendant parler d'une personne qu'elle ne connaissait pas. Bien entendu, elle affirmait être sa cousine mais rien ne le prouvait. Cependant, Henry ne l'avait pas cru sur parole et il était allé demander confirmation à sa mère avant d'accepter de passer du temps avec elle. Tout ce qu'il pouvait dire, c'était qu'elle était gentille et qu'elle l'avait accueilli à bras ouverts. En plus, elle lui offrait des moments où il pouvait éviter de se retrouver au milieu d'un conflit ouvert. À titre personnel, il l'aimait bien.

« Je n'ai pas accepté de passer du temps avec elle sans demander d'abord la permission à Maman. Elle m'a confirmé que c'était quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance et que je pouvais passer du temps avec elle. Je ne la dérange pas quand elle a envie d'être tranquille et elle prend soin de moi quand j'ai besoin de changer d'air. C'est un deal qui marche plutôt bien. Je pense pas qu'elle soit dangereuse. »

Halloween

Henry devait reconnaître que le plus gros défaut de Emma en ce qui concernait le fait de pouvoir lui parler avait été ses doutes quant à son destin de sauveuse. Mais elle avait toujours été à l'écoute et elle s'était toujours efforcée de se montrer ouverte et accessible, infiniment plus que Regina, quand on y pensait. Sa mère adoptive avait fait beaucoup d'efforts après la fin de la première malédiction à ce niveau, mais malgré tout, cela demeurait plus naturel pour Emma que pour Regina. S'il ne lui avait pas dit la vérité, ce n'était pas vraiment pour ça.

« C'était pas que je pense que tu m'aurais pas écouté. C'est pas ça du tout. Mais je me suis dit qu'il n'y avait rien à faire, que ça pouvait pas changer. Du coup, ça servait pas à grand chose d'en parler. »

Il était persuadé que même avec la meilleure volonté du monde, ses deux mères ne seraient pas capables de s'entendre, pas celle qui avait mis en place une malédiction avec celle qui était destinée à la lever. Elles étaient faites pour s'opposer et la tension qui régnait entre elle était donc particulièrement naturelle du point de vue de Henry qui ne se sentait pas de leur reprocher ce que la nature les poussait à faire. Malgré tout, le discours de sa mère le convainquait presque qu'il se trompait et qu'il y avait quelque chose à faire pour améliorer la situation. Si Emma avait raison, alors peut-être qu'il n'était pas obligé de fuir la situation et qu'il pouvait avoir la possibilité de ne plus se retrouver coincé au milieu de tout ça. Malgré tout ce qui s'était passé et toutes ses convictions les plus profondes, Henry avait envie de croire que c'était possible.

« Merci, Maman », dit-il alors qu’elle lui promettait d'en parler avec Regina.

Elle semblait préoccupée par cette cousine qui venait de se faire découvrir alors que personne n'avait jamais soupçonné son existence. Henry savait qu'elle pouvait être suspicieuse et c'était la raison pour laquelle il était content d'avoir fait ce qu'il fallait en en parlant à sa mère. Ainsi, il pouvait la rassurer un peu. Malgré tout, il n'était pas étonné qu'elle veuille la rencontrer et il était persuadé que ça ne la gênerait d'autant moins qu’elle devait la connaître dans sa propre réalité. Elle serait peut-être même contente de la revoir si les deux femmes s'entendaient bien.

« Je ne pense pas que ça lui posera de problème. Après tout, elle te connaît sûrement, même si toi tu ne la connais pas et elle sera peut-être heureuse de te revoir. »

C’était évident que Henry n'allait pas s'imposer dans le quotidien de sa cousine si celle-ci recevait quelqu'un ou si elle avait besoin d'être seule pour une autre raison. Il avait toujours été respectueux de l'intimité des autres, sauf quand c'était pour des raisons extrême comme de sauver le monde, par exemple. De toute façon, il avait Ruby et il avait plusieurs de ses amis. Même sans Margot, il avait les moyens de s'isoler quand il en avait besoin. Il en aurait peut-être moins besoin à l'avenir, mais il ne pouvait même pas en être sûr. En attendant, sa mère semblait être en manque de ses nouvelles.

« Y a pas longtemps, j'ai montré à Jaya, tu sais ma copine de l'école, celle qui habite à l'orphelinat. Je lui ai montré comment se servir d'une épée et elle m'a appris à me battre. Pas méchamment hein, mais à me défendre. Et du coup, il y a une autre fille qui nous a vus. Elle est pas arrivée depuis longtemps alors elle ne connaissait pas encore vraiment les autres. Elle s'appelle Cassandra. Je lui ai proposé qu'on soit ami. »

Il avait passé d'ailleurs de bons moments en compagnie de ses deux amies et il espérait que cela lui permettrait de commencer à se construire un peu autour de certaines personnes dans ce nouveau monde étrange. Il était content d'avoir des personnes adultes chez qui se réfugier quand ça n'allait pas, mais c'était tout aussi précieux d'avoir des amis de son âge. Il réfléchit un instant à ce qu'il pourrait dire au sujet de sa cousine, car il ne la connaissait pas encore très intimement, mais il comprenait que Emma avait besoin d'en savoir plus.

« En ce qui concerne Margot, je ne sais pas encore grand-chose de sa vie. Mais son appart en ville est sympa. Elle était en coloc, mais maintenant ne l'est plus et je sais pas comment elle faisait parce qu’il n'y a qu'une seule chambre. Je crois que ce n'était pas très confortable de vivre comme ça. Mais elle a l'air bien installée en ville. Je lui poserai des questions si tu veux. Je sais qu'elle travaille avec maman, enfin mon autre maman, à la mairie. Apparemment, elle est plutôt bien là-bas. »

Halloween

Malgré les promesses de sa mère, Henry n'était pas vraiment certain qu’elle allait pouvoir faire grand-chose à ce qui le dérangeait. C'était dans leur nature de se haïr, pour la bonne raison que Emma faisait partie de la légende de Regina comme étant la personne qui détruirait sa malédiction. Elles étaient faites pour s'opposer et il n'était rien de plus que l’être principal qu'elles se disputaient. Il était au milieu de leur conflit et il avait l'impression qu'il le serait toujours. C'est pour cette raison qu'il préférait s'enfuir plutôt que de les confronter. Mais il avait envie de la croire quand elle disait qu'elle ferait un effort.

Pour ce qui était de sa cousine, il avait confiance en sa maman Regina pour savoir qu’elle devait dire la vérité ou qu'il s'agissait de quelque chose de plus compliqué, mais que Regina était alors au courant et qu'elle lui faisait confiance. Il n'avait rien besoin de savoir de plus. En revanche, il était persuadé qu'elle avait dû rencontrer à peu près tous les habituels de Storybrooke au fur et à mesure du temps. La seule chose, c'était qu'elle ne s'en souvenait peut-être pas si cela faisait partie de la malédiction à laquelle elle avait été confrontée et que Henry ne connaissait pas.

« Clairement, c'est obligé, mais je ne sais pas si elle s’en souvient. Elle a l'air d'être sous le joug d'une malédiction parce qu'elle prend Maman pour un autre personnage et ce n'était pas la première malédiction. Donc, il doit y en avoir une autre dans notre futur. En soit, tu l'as subi aussi et elle te connait, soit non et elle ne se souviendra pas de toi tant qu'elle n'aura pas recouvré ses vrais souvenirs. Mais il est évident qu'elle a dû te rencontrer avant sa malédiction, si elle connaissait ma maman, et vu qu'elle fait partie de son futur. Je sais c'est un peu bizarre, mais je suis sûr que j'ai raison. »

Il inviterait probablement ses amis à la maison à l'occasion. Mais ce ne serait pas bien compliqué pour Cassandra qui habitait dans la même rue. C'était une des voisines de sa grand-mère et de son grand-père. C’était un peu plus compliqué pour Jaya parce que l'orphelinat était plus loin, mais ça n’empêchait pas de pouvoir l'inviter quand même. Cela lui faisait plaisir que sa maman y pense et il lui accorda un sourire. Elle aurait au moins réussi à ce qu'il ne lui fasse pas la tête jusqu'à la fin du petit-déjeuner. Entre ça et ses confidences, il jugea qu'elle commençait à bien savoir comment le prendre.

« Merci, Maman. Si jamais tu veux rencontrer la maman de Cassie, enfin la personne qui s'occupe d'elle, je crois que c'est pas sa vraie maman, ce sont les voisines de Grand-Mère et Grand-Père. Jaya, elle vit à l'orphelinat, alors je crois qu'elle est sous la responsabilité de Grand-Mère. »

Évidemment, elle voulait aussi savoir comment les choses se passaient à l'école. Ce n'était pas le sujet de conversation favori du jeune garçon, mais il savait que l'école était un sujet assez important pour les adultes. Et s'il était un petit garçon dit futé, c'était qu'il savait bien que les adultes devaient prendre leurs responsabilités. S’il éludait trop les choses, sa mère se méfierait et penserait certainement qu'il se passait quelque chose dont il ne voulait pas parler. Ce genre de raisonnement était pratique pour savoir comment dissimuler certaines informations mais il n'y en avait pas à dissimuler aujourd'hui de toute façon.

« Ca se passe normal, rien de particulier. On avait un bon enseignement à Storybrooke, ça va. Du coup, je suis moins à la traîne que d'autres élèves qui n'ont pas l'habitude de l'école. Mais je les aide si je peux, tu sais. »

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