Maladroit.

C’est un terme qui n’est pas souvent utiliser pour les maître Jedi. Après tout, nous sommes réputé pour notre contrôle de la Force qui est aux yeux de beaucoup comme parfait. Ca, c’était avant, quand j’avais le titre de Maître et surtout celui de Haut général de la troisième armée du système, maintenant… Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vidé les tubes de baumes et d’onguents a cause de bleus et de légères contusions. Depuis mon arrivée, j’avais tout fais pour ne pas finir à l’hopital, comment expliquer les os mal ressoudés et  carences en tout genre, sans parler de la possible différence de physiologie entre les différentes espèces. Je réagissais déjà mal aux anti douleurs de mon univers, alors dans ce monde… disons que je préfère éviter toute folie de ce genre.

Mais a l’heure actuelle, j’étais en retard, j’avais des recherches à faire avant de partir m’entrainer, j’avais senti une présence dans la force, moins sombre que Vador, mais déjà teinté d’obscurité. Il est donc naturel que je reprenne l’entrainement, je me devais de possiblement la ramener ou sinon la combattre dans le pire des cas. Mais cette présence était encore jeune et donc encore sauvable, personne a part Sheev Palpatine n’est profondément mauvais. Maul, Savage, Vador, ils étaient tous sauvables, juste… le chemin est vraiment trop long pour eux et sans aide, ils n’ont eu personne pour les aider. Je n’ai pas pu sauvé Vador.

Dans tout les cas, j’étais en retard à mon rendez vous à la grande bibliothèque de la ville pour des recherches. A courir comme un dératé dans les rues trempées avec un équilibre bancal sans la Force, ce n’est pas forcément un très bon combo, je manquais de déjà glisser une ou deux fois, pour finalement me rattraper à chaque fois in extrémis.
Mais la chance n’est que de courte durée.

Je tournai alors un peu trop brusquement au détour du Cups and Cake, je senti alors mon pied glissé et ma cheville se tordre dans un angle franchement anormal dans un bruit sourd qui ne présage pas de bons augures pour moi, je me sentis glissé sur quelques mètres avant de me figé quelques secondes, aie…
Je me relevais brusquement en grognant. Mes notes étaient partout sur le sol, je les ramassaient en vitesse avant de me relever. Mais la douleur sur ma cheville me fit flancher, je me rattrapai au poteau en grognant et en me maudissant. Nan nan c’est pas le moment, je calmer ma respiration avant de retenter quelques pas. Ha les quelques pas j’y arrive mais pas plus. Bon le trajet vers la bibliothèque va être plus long…

La douleur était tel que se maintenir debout ou même mettre le pied à plat me faisait serrer les dents. la ou la douleur d'un blaster me faisait l'effet d'une brulure diffuse avant de s'atténuer. Dans le cas présent, ce n'était pas la même chose, la douleur était fulgurante et lancinante. Je me redressai tant bien que mal, avec plus de mal que de bien d'ailleurs.
Je prenais misérablement appui sur un poteau avant de voir les feuilles de recherche un peu partout étalé. Un soupir lourd s'échappa de mes lèvres devant se capharnaüm. J'allais être en retard.

Je me penchai difficilement en ramassant les feuilles a ma disposition. Bon ben maintenant va falloir que j'aille a l'université, combien de temps ça va me prendre ? ça c'est un mystére que même la Force ne pourrait me répondre.
Alors que j'essais d'avancer, je fus interrompu dans ma démarche par une main douce sur mon épaule qui me fit sursauter.

« Laissez-moi regarder ! Ne vous en faites pas, je suis guérisseuse. Je devrais pouvoir vous aider. »

Une jeune femme rousse accompagnait d'une enfant se tenaient devant moi. La petite fille courrait après mes feuilles de notes dans le but de me les rendre. La Demoiselle rousse me fit doucement asseoir. Une guérisseuse, une compétence rare chez les utilisateur de la Force, du moins dans mon univers, peut être dans d'autres univers étaient plus fréquents. Généralement, les guérisseurs sont plus que rechercher voir même béni de ce que j'ai compris a fur de mes nombreuses lectures. Des femmes et des hommes vu comme des trophées et des pièces de collections dans les pires cas.

Je me laissai doucement faire en m'asseyant au sol.

-Je suis désolé de vous importuner Ma dame, dans ma précipitation il semblerait que ma cheville est décidé de prendre des vacances.

Je serrai les dents quand je senti sa main se posé sur l'articulation meurtrie par cet angle qui n'avait rien de bien naturel.

- Comme quoi, on peut survivre à une guerre mais pas à une flaque d'eau...

A la regarder, j'avais l'impression de voir la superposition de Satine et de Padmé, cela me laissa sans voix un instant avant que je reprenne mes esprits alors que je me confondais en excuse de l'avoir déranger pour une maigre histoire de cheville qui à pris des vacances bien loin. Mais au vu de son regard, je n'avais clairement pas mon mot à dire, Anakin aurait sans doute ricaner de me voir m'excuser et Cody soupirait en me traitant de Diikut Jeti, mais comment expliquer que ma santé n'est pas prioritaire depuis Melinda Daan, il y a d'autre personne qui mérite plus que moi d'être soigné... en regardant mon dossier militaire, j'avais vu une annotation de Stretch disant que possible je souffrais d'un stress post traumatique.
C'est faux, ma santé n'est juste pas ma priorité. disons que c'est une forme d'altruisme poussé à l'extrême.

« Cela peut arriver à cette époque de l'année. Je crois que le plus raisonnable serait de vous faire un emplâtre pour que votre cheville ne gonfle pas, une fois que je l’aurai remise en place. J’ai ce qu’il faut, mais cela va prendre un moment. »

Je la fixe avec des grands yeux, un emplatre... Ca veut dire cheville immobiliser, pas d'effort de la jambe, mais mes élèves ont besoin de moi, il y a mes recherches aussi, mes exercices physiques... Comment je vais faire....

-Il n'y a pas d'autre moyen que l'immobilisation de la cheville ? Demandai-je d'une voix penaud.

Alors certes, je ne suis plus avec les personnes qui m'ont fréquentaient et qui me connaissent un peu beaucoup trop bien, mais au moment où j'ai finis ma phrase, j'ai senti comme un frisson glacial me perforer la nuque, le genre de regard qui dit clairement que je suis en tord et que j'ai pas à négocier. Le genre de regard que pouvait avoir Cody et Anakin quand c'était pas Baan ou les medics qui me forçaient à garder le lit.
J'avais appris à ignorer les signes que j'allais me prendre un tranquilisant dans le museau, mais bon si on parle de ça mon instinct de conservation est proche de zéro donc cela ne change pas grand chose.

« Je vais remettre l'articulation en place. Ce sera douloureux. Parlez-moi de vous. Vous avez fait la guerre ? »

Je laissa passer une profonde expiration avant de hocher la tete. Me distraire pour faire son travail, meilleur moyen pour un médecin avec un patient reticent.

-Si j'avais pu ne pas partir sur le front... J'étais haut général de la troisième armée des systèmes dans mon monde. Mon ordre n'aurait jamais du s'engager dans cette guerre, mais le Sénat nous en a pas laisser le choix. J'ai vu beaucoup de mes amis partirent sur le champs de bataille pour ne jamais revenir, mais j'ai souvenir des rires de mon bataillons quand nous étions de repos.

Oui je me souvenais de ses soirées ouù j'entendais mes hommes chantaient et rires, les partie de Sarbaak contre moi à parié des objets futiles, de leur curiosité sans borne face à la Force et ses mystères.

-Mes hommes étaient des clones, né pour se battre mais... Pour moi ils étaient mes amis, j'ai perdu beaucoup de monde durant cette guerre dont mon frère, mais malgré tout, je tente de ne gardais que les moment de complicité que ce soit avec lui ou son apprentie.

Un souvenir me traverse alors l'esprit, je ne peux m'empêcher de rire doucement.

-Son bataillon et le mien s'entendaient beaucoup trop bien, j'ai souvenir d'une guerre de farce quand on était tous ensembles. Par la Force que les hommes pouvaient être inventif. Mon commandant en second avait eu son armure couverte de paillettes alors que le capitaine de mon frère qui était initialement blond s'est retrouvé avec une teinture rose pendant deux semaines, il voulait pas enlever son casque.

Les bons souvenirs pourtant me serrent la gorge, ils me manquent tous. Les disputes d'Anakin et Ahsoka, les réflexions sarcastiques de Rex et Cody, même les tookas clandestins ramenait par les hommes me manque...

-J'aurais du voir venir ce qu'il se passait... Tout est de ma faute...