Il me semblait que j’étais coincé dans ce portail depuis un bon dix minutes, quand enfin, l’autre côté du portail s’ouvrit et je tomba, brusquement sur l’herbe. Par chance, un sol mou, je ne risquais pas de m’être blessé trop gravement. Quoi que à mon âge, tout pouvais arrivé. J’avais les cheveux au visage, mes vêtements devait être couvert de vase comme il pleuvait et mon maquillage devait avoir couler pour la même raison. J’étais loin d’être satisfaite de mon atterrissage. Sans oublier que je ne savais même pas qui avait envoyer ce portail et pourquoi j’avais été envoyer ici. Je pris un instant pour regarder ma cigarette, au bout de mon porte cigarette avec l’espoir que cette dernière serais toujours allumée.

Malheureusement, elle était couper en deux et en mauvaise état, le voyage ne lui avait pas plus. Cela m’arracha un grognement de mécontentement. Je fini par me remettre sur pied, tentant bien que mal avec cette pluie de remettre en place ma chevelure. Je regarda autour de moi, j’étais sur un ranch qui ressemblait a la demeure Spellman, mais qui ne l’était pas. Je n’avais aucune idée d’où je me trouvais. Je décida donc d’aller cogner à la porte de ce ranch, car qui ne tente rien n’a rien et que je n’avais pas envie de me retrouver sous la pluie plus longtemps.

Avec de la chance, il s’agirait d’une bonne famille de sorcière et pas de dégoutant humain, ou pire des humains catholiques. Je montais l’escalier doucement, regrettant de ne pas avoir avec moi mon parapluie noir, lorsque la porte s’ouvrit, sans même que j’ai eu le temps de l’atteindre et cogner à cette dernière et me retrouvais face à…

“Lilith ?”

Je lança, plus que surprise de voir la reine des Enfers sur un Ranch au plein milieu de nul part. Oh, ou était-ce cette vile humaine qui m’avait abattu autrefois et travailler pour mon ex-époux ? J’espérait que non, cherchais vaguement dans la poche de ma robe, dans l’espoir d’avoir un couteau sur moi, malheureusement, la réponse était non. Je priais donc Hecate de bel et bien être face a la première femme.

J'étais plus que confuse de la situation. J'étais restée coincée un moment dans ce portail, avant d'être recrachée sous la pluie, au froid, tel un déchet de la société. J'étais là High Prêtresse de l’église de la nuit, je mettrais un meilleur traitement que cela. Je me trouvais donc devant un ranch qui n'était pas le mien. Où se trouvait Hilda ? Était-elle dans ce ranch ? Était-elle chez nous ? Je devais trouver Hilda au plus vite, ensemble, nous pourrions retourner à la maison et tout rentrerait dans l'ordre. Est-ce que Sabrina avait été amenée dans le portail elle aussi ? … Était-ce la faute de Sabrina ? Elle a encore fait une bêtise, car ça sonnait comme une situation qu'elle aurait pu causer.

Bref, c'est sans parapluie, sans vêtements propres et mon maquillage qui coulait que je me rendais à la porte tentait bien que mal de replacer ma chevelure pour que la porte s'ouvre sur une Lilith, plus belle que jamais. Je m'étais étonné verbalement de sa présence sur ce ranch. Je me mis alors à essayer de redresser ma robe noire, dont le collet blanc était désormais brun, afin d'éviter de paraître trop mal devant un être céleste. Une fois sa tentative de bien paraître et de s'autonettoyer, bien qu'un échec, terminée, elle prit sa pose signée Zelda Spellman, sa main avec sa cigarette brisée hauteur du visage et l'autre main sur sa hanche.

Alors qu'elle admirait la reine des Enfers, oui admirait, car Lilith avait toujours été une femme séduisante et charismatique, alors qu'ainsi maquillée avec une magnifique robe rouge, couleur qui la complimentait, admirer était le terme de choix. Un enfant arriva derrière la première femme, marchant clairement, ce qui n'était pas le comportement d'un bébé qui venait de naître. Le regard encore plus perplexe, la matriarche Spellman regarda l'enfant, puis la reine. Les enfants démon grandissaient aussi vite ? Elle l'avait vue il y a quelques heures, elle venait de le mettre au monde.

Or, Lilith répondu à l'enfant qui demandait, d'un langage simple, qui elle était.  « Zelda, mon démon, tu ne t’en souviens pas. Tu n’avais que quelques jours la dernière fois que tu l’as vue. C'est elle qui t'a permis de naître. » Alors, il s'agissait vraiment d’Adam?! Mais c'était inconcevable et que voulait-elle dire par quelques jours, il avait quelques minutes, c'était désormais qu'il n'avait que quelques jours. En tant qu'être magique et céleste, il devrait vieillir plus lentement, pas l'inverse. C'était insensé. Je fus sortie de ma stupeur lorsque Lilith m'invita à entrer.  « Entre Zelda. Si tu viens d’arriver, je t’offre l’hospitalité. Et en échange de la tienne à la naissance d’Adam, ma protection dans cette partie de la ville. Tu es sur mon territoire. »

Voilà un soulagement pour ma part, car après la fois où je l'avais mise à la porte, sans cœur, j'aurais cru faire face à plus de rancœur de la part de Lilith. Elle s'était présentée au manoir Spellman a un moment de faiblesse pour moi-même et mon couvent et plutôt que d'agir en adulte, j'avais mis la faute de notre faiblesse et de nos échecs en tant que couvent sur le dos de la reine des Enfers. Sans oublier un peu d'orgueil d'être prise au dépourvu et vue comme faible par cette femme de pouvoir avec qui il y avait toujours eu une tension romantique, du moins je croyais. Je lui avais alors refusé l'asile chez nous. Certes, je m'étais reprise en l'aidant dans son accouchement et en combattant des démons pour elle, mais restait que j'avais mes torts dans cette histoire et que je n'aurais pas été surprise qu'on me ferme la porte au visage à mon tour. Toujours sous ma stupeur de la situation présente, je lui répondis à son amabilité un faible.

 « Merci. »

Lilith me fit de l’espace et j'ai pu entrer à l’intérieur. Déjà qu’être sous le porche avait pu me protéger de la pluie, être à l’intérieur et pouvoir profiter de la chaleur de la maison était un soulagement. Maintenant qu’elle était à l’intérieur, elle réalisa que Lilith lui avait dit qu’elle était sur son territoire… J'étais en enfer ? J'étais décédée ? Si jeune ? Oh ce n’était pas bon tout cela… Qu’est-ce que Sabrina avait fait encore ? La confusion devait être bien écrite sur tous les traits de mon visage, car je ne comprenais absolument rien de ce qui était en train d'arriver.

« Votre territoire ? »

Or, occupée à préparer sa demeure pour me recevoir telle une bonne hôte, rien d’étonnant pour la première sorcière, Lilith se retrouva près de son escalier, criant à quelqu”un. « Bait, nous avons de la visite. Descends des serviettes pour notre invitée. » Oh, elle avait même un servant ? Impressionnant. Moi-même, je n’avais pas ce luxe, seulement Hilda et Ambrose pour m’aider dans la maison. Sabrina est encore trop jeune et problématique pour réellement être utile dans les tâches importantes. J’avais souvent été dur avec Lilith, mais peut-être que j’avais sous-estimé sa force. Où avait-elle un autre fils dont j’ignorais l’existence ? Qui sait.  Je vois Lilith faire éviter une bouteille de Wishy jusqu’à elle avant d’en verser dans un verre, qu’elle fit éviter jusqu’à moi. Je pris le verre sans hésiter avant d’ajouter.

« Permettez-moi de vous demandez Lilith si vous n'auriez pas également des cigarettes, la mienne a malheureusement perdu tête dans notre périble jusqu'ici, votre... territoire vous dites ? »