Mary-Margaret était découragée. Elle avait passé 28 ans de sa vie coincée dans une ville, privée de ses souvenirs, seule, loin de sa famille et voilà que tout recommençait. Elle avait vécu une année pleine de rebondissement et d’aventures alors qu’elle avait retrouvé sa fille et son mari, après que le sort ai été brisé par Emma. Alors quand un portail s’était ouvert et l’avait transportée dans une toute nouvelle ville, elle avait tout d’abord cru à une mauvaise blague. Pourtant, plus le temps passait, plus elle devait se rendre à l’évidence. Cette ville, peu importe où cette ville pouvait bien être, allait être son nouveau chez elle. Elle allait devoir, encore une fois, prendre ses repères et se faire une nouvelle vie. Elle était résiliente. Elle n’allait certainement pas se laisser abattre par le moindre revers du destin qui semblait vouloir la séparer, continuellement, de sa famille.

Elle avait passé les premiers jours à tenter de retrouver David, Emma et Henry, malheureusement sans grand succès. Pourtant, elle ne perdait pas espoir. Elle ne voulait pas, elle le refusait. Ils allaient tous finir par se retrouver. Ils se retrouvaient toujours. Refusant de se laisser abattre, elle avait réussi à trouver un emploi en tant qu’institutrice à la Darwin Elementary School en banlieue de la ville. Elle avait toujours très bien effectué son travail lorsqu’elle était encore à Storybrooke, elle ne voyait pas pourquoi elle ne serait pas capable de de continuer ici.

En cette journée hivernale, elle avait décidé d’aller explorer la ville. Elle avait déjà fait un petit tour de son quartier, le trouvant tout à fait charmant. Elle avait erré un peu en centre-ville, tentant de prendre un peu plus ses marques, voir ou elle pourrait prendre ses petites habitudes. La jeune femme finit par trouver quelques endroits où elle pourrait s’arrêter pour aller déjeuner, se faisant la promesse d’y amener David, Emma et Henry dès qu’ils seraient tous réunis.

Au détour d’une ruelle, elle passa devant le quartier des tentes, proche de la porte des enfers. Mary-Margaret resta un moment à observer le monde vaquer à ses occupations. Elle ne pouvait s’empêcher de sentir une vague de culpabilité envers les gens qui se trouvaient en situation d’itinérance dans ce quartier-là. Elle soupira, décidant d’aller acheter quelques conserves. Après tout, même s’il n’y avait pas grand-chose qu’elle pouvait faire, elle pouvait au moins apporter un temps soit peu de chaleur aux moins fortunés qu’elle. Elle se souvenait qu’à Storybrooke, les sœurs prenaient des dons, que ce soit en nourriture ou en argent, pour subvenir aux besoins des plus pauvres. Cela devait fort probablement être le cas ici aussi.

Elle finit par trouver l’église assez facilement après son détour à l’épicerie. Située dans le quartier médiéval, elle était de taille moyenne et complètement blanche. Sans être totalement extravagante, elle suffisait amplement à la mission qui lui était attribuée. Après quelques secondes à observer le bâtiment, elle finit par rentrer dans l’église. Au fond, près de l’autel se trouvait une jeune femme qui semblait occupée à mettre quelques affaires en place, probablement pour la messe qui allait se tenir dans la journée.

- Excusez-moi ma sœur, est-ce que je peux vous déranger un instant s’il vous plait? Demanda la jeune femme.

Elle ne voulait pas s’imposer, ou brusquer la jeune femme plus que de raison. Par respect pour l’endroit ou elle se trouvait, elle avait murmuré sa question, mais parlant suffisamment fort pour que la sœur la comprenne.

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Beatrice essayait de ranger un peu l'église. Quand ils sont arrivés ici, on ne pouvait pas dire que l’endroit était très… propre. Certaines personnes avaient eu la chance d'arriver ici avec des maisons directement, beaucoup d’endroit avait sembler soit abandonné et libre à prendre, soit tout simplement des maisons qu’ils avaient auparavant, de ce qu’avait pu comprendre la Religieuse. N’ayant pour sa part pas de maison par la passé, Beatrice s’était dirigée vers ce qu’elle connaissait, l’Église et avant commencer à rendre l’endroit habitable et prêt pour recevoir les messes.

Pour l’instant, étant seule dans l’église, elle avait décider de présenter les messes elle-même, avec l'aide de quelques bénévoles, ce qui pour l’instant n’avait pas causé de plaintes, mais  Beatrice se doutait que cela pourrait déranger plus tard, car elle n’était pas prêtre, elle était une soeur et normalement les soeurs ne présentait pas la messe. Elle avait aussi commencé un système d’aide et de préparation de nourriture pour les nouveaux arrivants qui, plutôt que de trouver un endroit où vivre, avait décidé de s’installer dans le quartier des tentes, vivant dehors.

Ce qui inquiétait même un peu la brune, car l'hiver était présent et il faisait bien plus froid que ce qu’elle avait pu vivre en Italie ou même en Grande-Bretagne. Beatrice est en train de retirer et plier le grand tissue de couleur qui couvre la table de messe, car il était lundi et elle avait terminé une visite de messe au matin et confession au matin. Beatrice était surprise de voir quelqu’un entrer alors que la messe était terminé, car cela faisait maintenant 10 jours qu’ils étaient tous arrivés dans ce monde qui ne semblait pas être celui d'où venait Beatrice, et il faut dire qu’elles n'avaient pas vraiment eu de visite dans l’église depuis ce jour.

Beatrice eut presque de l’espoir, qui se transforma en lourd pincement aux cœurs, lorsqu’elle compris que non, ce n’était pas Ava qui venait d’entrer dans l’Église. Il s’agissait en fait d’une petite dame aux cheveux courts qui ne semblait pas où aller, ce qui était normal, comme elle n'avait encore jamais mis les pieds dans l’église auparavant. Elle pu voir que la dame ne savait pas sur quelle pied danser, ce qui arrivait souvent avec les gens qui entrait dans l’église sans y être habitué, et finalement elle lui dit,dans un murmure ; “Excusez-moi ma sœur, est-ce que je peux vous déranger un instant s’il vous plaît?” l’assiatique lui fit un sourire de politesse avant de répondre de son accent britannique…

“Absolument" Elle pris un moment pour regarder la main gauche de la dame et y vie une bague, avant de rapidement continuer, "madame, je suis là pour ça, que puis-je?”

Beatrice avait répondu avec un ton de voix doux, mais pas un murmure, afin de faire comprendre à la dame qu’elle pouvait parler normalement si elle le souhaitait. Il n’y avait personne d’autre dans l’église, personne n’y prendrait offense. Cela faisait très différent de Ava, qui avait l’habitude de parler fort, faire des blagues et avoir tout sauf un comportement calme dans l’église de lOCS.

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Bien que cela ne fasse qu’une dizaine de jours depuis qu’elle s’était retrouvée ici, elle commençait doucement à prendre ses marques. Bien qu’elle ai encore une fois été séparée de David, elle savait qu’elle allait finir par le retrouver. Ce n’était qu’une question de temps. En attendant, elle allait se débrouiller seule. Elle l’avait fait par le passé lorsqu’elle était dans la forêt enchantée, lorsqu’elle avait passé des années à se cacher de Regina, elle n’allait certainement pas se laisser abattre parce qu’elle était seule.

Lorsqu’elle était entrée dans l’église, elle l’avait trouvée dans un bon état, malgré l’âge avancé du bâtiment. Bien que quelques rénovations étaient encore à prévoir, la majorité de l’église avait bien été préservée. La nonne qui était encore présente dans l’église était en train d’enlever un grand tissu de l’autel. De dos, Mary-Margaret avait pensé qu’il s’agissait de Sœur Astrid ou bien même l’une des autres sœurs de Storybrooke, mais force était de constater qu’elle ne l’avait vu de sa vie. Serait-ce possible que les habitants de Storybrooke ne soient pas les seuls à avoir été engouffrés par la porte des démons? Après tout, tout était possible, n’est-ce-pas?

La jeune femme qu’elle avait en face d’elle avait calme, malgré qu’un fugace sentiment de déception semblait être passé sur son joli visage. Probablement s’attendait-elle à voir quelqu’un d’autre? Avait-elle également été séparée des personnes qui lui étaient chères? Mary-Margaret lui sourit, comprenant la déception qu’elle pouvait avoir ressenti en constatant qu’elle n’était pas la personne qu’elle attendait.

- En fait, je passais vous voir car j’avais quelques boites de conserves que j’aimerais vous donner. Pour le monde qui se trouve dans les tentes, commença Mary-Margaret. C’est stupide, mais je me suis dit que s’il y avait bien un endroit qui vient en aide aux plus démunis, c’est bien une église non?

Après lui avoir demandé si elle lui permettait de poser son sac dessus, elle le posa sur l’autel avant de baisser le sac afin de dévoiler ce qu’il y avait à l’intérieur. Plusieurs boites de conserves de soupe à la tomate ainsi que quelques repas pouvaient se faire réchauffer assez facilement s’y trouvaient. Elle avait également acheté de l’eau et quelques boissons pétillantes pour ceux qui le désiraient.

- Ce n’est pas grand-chose, mais ça peut toujours être utile. Avec le froid qui est déjà bien installé, des repas chauds sont toujours les bienvenus non?

Elle regarda un instant l’église vide. Un sentiment étrange la pris au corps. Cela lui semblait une éternité depuis qu’elle y avait mis les pieds. Probablement que la dernière fois qu’elle avait dû y aller, cela devait être à son mariage avec David. Et encore? Non, bien sûr que non, elle était idiote. Ils avaient célébré leur mariage au château, faisant venir un prêtre pour officier la cérémonie. Comment avait-elle pu l’oublier aussi facilement?

Nostalgique d’un temps ou elle avait été réunie avec David, elle se retourna vers la jeune nonne, lui offrant un sourire triste.

- Êtes vous toute seule à vous occuper de l’église? Demanda la jeune femme.

Pourtant, depuis que la jeune femme s’était retournée vers elle, une question lui brûlait les lèvres. Elle aurait voulu savoir d’où elle venait? S’étaient-elles déjà croisées par le passé?

- Je suis vraiment désolée si ma question peut vous paraître un peu directe, mais est-ce que nous nous sommes déjà croisés par le passé?

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Beatrice faisait désormais face à la dame qui s’était présentée dans l’église. Certes, en réalisant qu’il ne s’agissait pas d’Ava ou encore de Camilla ou n’importe qui de l’OCS, une certaine déception avait traversé la religieuse, qui espérait voir un visage familier dans ce renouveau. Or, la présence de quelqu’un était déjà bien et elle était reconnaissante à Dieu de lui envoyer de la compagnie en temps difficile. “En fait, je passais vous voir car j’avais quelques boites de conserves que j’aimerais vous donner. Pour le monde qui se trouve dans les tentes,” Beatrice était prête a assumer que la jeune femme avait vue son annonce, lorsque celle-ci ajoute “C’est stupide, mais je me suis dit que s’il y avait bien un endroit qui vient en aide aux plus démunis, c’est bien une église non?”

Surprenant, elle était venue de son propre gré, ce qui était encore plus apprécié comme attention. Parfois, Dieu vous envoie des signes que vous étiez dû pour rencontrer quelqu’un et le fait que cette dame se présente par elle même pour l’aider faisait croire à Beatrice que cette dernière avait un bon fond et qu’elle était dû à se connaître. Sans oublier qu’aujourd’hui était le jour de sa fête, peut-être était-ce son cadeau des cieux, de ne pas passer une journée si solitaire. La dame déposa alors son sac sur l’autel, après que Beatrice lui ai fait signe de le faire. Elle montra alors plusieurs cannages de tous genres, des repas et des boissons pétillantes et de l’eau.

Beatrice était plus que surprise par ce beau cadeau et générosité de la part de l’autre dame qui lui dit alors, faisant réaliser à Beatrice qu’elle ne l’avait pas remercié encore “Ce n’est pas grand-chose, mais ça peut toujours être utile. Avec le froid qui est déjà bien installé, des repas chauds sont toujours les bienvenus non?” Beatrice lui offrit alors un grand sourire reconnaissant avant de lui répondre calmement ;

“C’est un geste des plus apprécié, il n’y a pas de petit dons vous savez, une seule canette est déjà un repas de plus pour ceux qui ne peuvent pas se l’offrir, merci beaucoup, que dieu vous bénisse.”

Elle allait parler de nouveau, lorsqu’elle vit que la dame regardait plutôt l’Église autour d’elle, avec un regard penseur peut-être même un peu nostalgique, perdu dans ses pensées. N’osant pas interrompre ses pensées, elle entendit que cette dernière parle de nouveau d'elle-même. Beatrice avait toujours été une personnage calme et patiente. Après un moment de silence, elle entendit de nouveau la dame parler, lui demandant “Êtes vous toute seule à vous occuper de l’église?”

“Pour l’instant, je m’en occupe seule effectivement.”

Puis, avant de pouvoir continuer, la dame lui parlant de nouveau lui demandant d’un ton curieux “Je suis vraiment désolée si ma question peut vous paraître un peu directe, mais est-ce que nous nous sommes déjà croisés par le passé?” Beatrice prend un moment pour bien la regarder, ne croyant pas avoir déjà vu cette personne dans le passé, elle répond finalement…

“Je ne crois pas, devrais-je ?”

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La soeur avait l’air tellement douce, que ça en était rafraîchissant. Elle, qui ét[/u]eur qu’elle avait en face d’elle avaitait habituée à être confrontée au fort caractère de Regina ou bien même de celui de sa fille, appréciait le changement. Elle n’était pas particulièrement croyante. En tout cas, pas dans le sens traditionnel que l’on pouvait attribuer la foi. Elle avait l’espoir. L’espoir que malgré tout ce qui pouvait lui arriver dans la vie, il y avait toujours quelque chose de positif qui allait en sortir. Elle croyait en donner à son prochain pour recevoir en retour. Ou même si elle ne recevait rien en retour, elle avait le sentiment de la chose accomplie. D’avoir fait la bonne chose.

Et, aujourd’hui, la bonne chose à faire était d’aller donner de la nourriture pour les nouveaux arrivants dans le quartier des tentes. Même si habituellement, elle se serait directement rendue dans le quartier en temps que tel, elle avait préféré une solution alternative. Une solution bien plus réaliste, car elle savait bien que même si elle avait décidé d’y aller seule, elle n’aurait pas nécessairement eu la personne ressource directement sur place à qui s’adresser pour ce genre de dons. Elle ne s’était pas fait d’illusion. Même si la grande majorité arrivait comme elle dans ce nouveau monde, elle avait passé suffisamment de temps dans la forêt lorsqu’elle tentait d’échapper à Regina pour se méfier des personnes qu’elle pouvait bien rencontrer.

La sœur avait l’air surprise que Mary-Margaret lui ai apporté du cannage. Elle lui rendit son sourire lorsqu’elle lui avait répondu que cela ferait toujours un repas de plus pur ceux qui ne peuvent pas se l’offrir.

- Vous avez raison, répondit l’institutrice. Ne sommes-nous pas tous passé par là à un moment ou à un autre dans nos vies?

C’était un oui définitif pour elle. Elle avait vécu suffisamment longtemps en forêt pour savoir qu’il était parfois difficile de survivre avec peu de nourriture. Elle avait eu la chance d’aguerrir ses compétences d’archère pour être capable de chasser n’importe quel animal dans la forêt. Elle était même allée jusqu’à voler pour sa propre survie.

- Est-ce que je peux éventuellement vous proposer mon aide? Demanda la jeune femme. Peut-être pas nécessairement dans votre église, puisque bien honnêtement, je n’y connais rien, mais peut-être pour la récolte des denrées pour le quartier des tentes, qu’en pensez vous?

Visiblement, elles ne s’étaient jamais rencontrées par le passé. Est-ce que plusieurs dimensions s’étaient retrouvées ici? Est-ce que la porte des démons avait amené d’autres univers?

- Non, je ne pense pas, j’étais simplement curieuse de savoir comment cette porte fonctionnait… Je n’ai pas encore retrouvé de personne de mon entourage ici… Et vous?

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Beatrice voyait toujours les gens qui venait d’eux même porter de l'aide aux autres comme une bonne chose. L’être humain était de nature égoïste, il était donc toujours surprenant lorsque quelqu’un se montrait généreux et prêt à aider. Même l’église avait son côté égoïste, Beatrice avait pu le constater d’elle-même lorsque plusieurs, dons elle-même au départ, auraient repris le Halo sans hésitation pour continuer l’OCS tuant ainsi Ava. Dans un sens, même s’il était un traître, Beatrice était heureuse que ce dernier ait tout fait pour que Ava garde le Halo. Parfois, Dieux avait un drôle de chemin pour les gens et Beatrice était persuadée que Ava ne s’était pas retrouvée élue pour rien, cela était la décision de l'au-delà.

La femme qui était dans l’église répondit à Beatrice “Vous avez raison” Beatrice l’écoutait, hochant la tête et sourire au lèvre. “Ne sommes-nous pas tous passé par là à un moment ou à un autre dans nos vies?” Beatrice ne pouvait pas prétendre avoir manqué de quoi que ce soit dans sa vie, si ce n’était que de l’amour d’une famille. Ce qui était matériel, elle l’avait eu, venant d’une famille qui ne manquait pas d’argent. Puis, par la suite, elle s’était jointe à l’église, ce qui fait qu’elle n’avait jamais manqué de nourriture dans sa vie. Du moins, jusqu’à dernièrement, car ici, l’église n’avait aucune ressource, elle-même se nourrissait des dons.

“Est-ce que je peux éventuellement vous proposer mon aide?” Alors que Beatrice allait répondre, elle constata que l’autre femme n’avait pas terminé, la laissant continuer sans la couper “Peut-être pas nécessairement dans votre église, puisque bien honnêtement, je n’y connais rien, mais peut-être pour la récolte des denrées pour le quartier des tentes, qu’en pensez vous?” Ce qui fit rire Beatrice, Ava aussi n’avait pas voulu aider l’église auparavant, que l’OCS, par la même raison qu’elle ne connaissait rien à l’église et n’était pas croyante. Or, aider les gens ne voulait pas toujours dire reconnaître l’église ou être croyant, il suffisait d’avoir un bon fond.

“Je ne dirai jamais non à des volontaires.”

Ensuite, l’inconnue lui avait demandé si elles s’étaient déjà croisées, ce que Beatrice répondit à la négative. Elle ne venait pas de l’Amérique pour commencer et elle n’avait croisé personne qu’elle connaissait depuis sont arrivé ici. La Britannique serait donc plus que surprise d’avoir déjà croisé la dame par avant. Lors de son arrivé ici, Beatrice s’était demandé si cela était un moyen de la vie de la punir de ses pensées impures à l'égard de son amie, or, Beatrice savait qu’en réalité Dieu n’avait rien contre les homosexuels, s’était l’église qui avait poussé ce discours, du moins, elle l’espérait. “Non, je ne pense pas, j’étais simplement curieuse de savoir comment cette porte fonctionnait… Je n’ai pas encore retrouvé de personne de mon entourage ici… Et vous?”

"Pareillement, mes amis ne semblent pas être en ville pour le moment. J’ai été aspiré si vite dans le portail, je n’ai pas pu voir si l’une d’entre elle y était entrée également” Puis, réalisant qu’elles ne s’étaient pas présenter l’une à l’autre encore, Beatrice pris les devant et dit dons à sa future volontaire “Je suis soeur Beatrice et vous-êtes?”

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La jeune femme avait besoin de se sentir utile. Bien qu’elle ai commencé à s’occuper de la rénovation de l’école, autant qu’elle le pouvait du moins, elle avait besoin de faire autre chose que juste se concentrer sur ce qui allait redevenir son travail ici. Elle s’était découvert une passion pour l’éducation des jeunes enfants lorsqu’elle avait été à Storybrooke, et elle avait bien l’intention de continuer sur cette lancée dans cette ville. Après tout, les enfants qui étaient déjà là et pour tous ceux qui allaient venir méritaient d’avoir une éducation convenable. Et si elle pouvait faire un peu de bénévolat, elle ne pouvait rien demander de mieux. La sœur semblait accepter de l’aide.

Elle aurait dû, cependant, se douter que Sœur Béatrice ne venait pas d’Amérique. Son accent avait de quoi de différent que celui auquel la brune était habituée. Elle n’arrivait pas à resituer l’accent, n’ayant pas voyagé en dehors de la ville ou elle avait été bloquée pendant 29 ans. Les seuls voyages qu’elle avait pu faire s’étaient limités à la forêt enchantée.

- Je vous souhaite sincèrement de retrouver vos amis, répondit sincèrement la jeune femme. Je m’appelle Mary-Margaret Blanchard.

Les présentations ayant été faites, la jeune femme regarda un peu autour d’elle. L’église commençait à ressembler à quelque chose, même si quelques travaux semblaient encore être à prévoir dans les prochaines semaines.

- Ca doit vous prendre pas mal de temps de tout remettre en place et de faire en sorte que tout soit convenable pour vos messes, n’est-ce-pas? Je fais la même chose avec l’école de la ville. Je souhaite reprendre le métier que je faisais avant de venir ici… reprit Mary-Margaret. J’étais institutrice…

Elle marcha un peu, se dirigeant vers l’un des bancs au premier rang, prenant place, se laissant aller à ses souvenirs. Elle ne savait pas quelle vie lui manquait le plus. Celle qu’elle avait eu à Storybrooke, ou elle avait été séparée de sa famille, vivant presque une vie monotone avant l’arrivée d’Emma et le bris de la malédiction, ou la vie qu’elle avait eu dans la forêt enchantée. Celle ou elle avait fui Regina, jusqu’au moment ou elle avait repris le royaume avec David. Elle se laissait souvent à imaginer la vie qu’ils auraient pu avoir si la malédiction n’avait pas eu lieu. Emma aurait grandi avec eux au château et cette pensée lui arracha un sourire.

- Dites-moi, ma sœur. En quoi puis-je vous aider? Avez-vous besoin d’aide pour remettre votre église sur pied? Ou mettre quelque chose en place pour le quartier des tentes?

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Les deux femmes échangent un peu sur leur vie et ce qu'elles savaient des portails. Il semblait qu’elles en savaient aussi peu l’une que l’autre. Beatrice avait partagé le fait qu’elle n’avait toujours pas retrouver ses amis et collègue suite à sa traverse du portail ce a quoi la dame lui répondit  “Je vous souhaite sincèrement de retrouver vos amis, répondit sincèrement la jeune femme. Je m’appelle Mary-Margaret Blanchard.” Beatrice sourit et hocha poliment la tête avant de répondre.

“Enchanté Mary-Margaret.”

Puis, elle suivit le regard de l’autre femme à travers la pièce, regardant l’Église et ce qui était fait ou restait à faire. Elle écoute Mary-Margaret lui dire ensuite “Ca doit vous prendre pas mal de temps de tout remettre en place et de faire en sorte que tout soit convenable pour vos messes, n’est-ce-pas? Je fais la même chose avec l’école de la ville. Je souhaite reprendre le métier que je faisais avant de venir ici.. J’étais institutrice…”

“Effectivement, seule ça prend un moment. De plus, en tant que Soeur je ne devrais pas avoir à présenter la Messe en tant normal, mais comme il n’y a personne d’autre que moi présentement, je prends en charge la tâche.” Beatrice s'abstient de souligner la pratique sexiste qu’était le fait de réserver des tâches au pasteur, empêchant les sœurs de pouvoir parvenir au même rang. “Ça ne doit pas toujours être facile d’être institutrice.” Ajouta la sœur, se disant que cela devait être l’équivalent de devoir gérer une quinzaine de Ava en même temps.

Beatrice suivit du regard Mary-Margaret qui se déplaçait un peu dans l’église et l’écouta attentivement lorsqu’elle lui demanda “Dites-moi, ma sœur. En quoi puis-je vous aider? Avez-vous besoin d’aide pour remettre votre église sur pied? Ou mettre quelque chose en place pour le quartier des tentes?” Ce qui était très gentil de sa part. Beatrice répondit donc sans hésitation…

“Je ne dirais pas non à de l’aide que ce soit pour le ménage ou autre chose. Par exemple, il faudrait récupérer des vêtements et des couvertures pour les gens des tentes avant que les grands froids ne s'installent.”

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La jeune femme appréciait le calme de la soeur. Elle se sentait en confiance. En un sens, elle lui rappelait un peu à la mère supérieure de Storybrooke. Elle se fit la réflexion que la Mère Supérieur et Sœur Béatrice se seraient bien entendue toutes les deux. Mary-Margaret l’écouta parler, alors qu’elle lui expliquait qu’elle officiait la Messe alors que normalement elle ne devrait pas le faire. Elle ne savait pas nécessairement quel était la coutume dans ce monde, mais elle n’avait jamais eu à aller dans une église auparavant. Elle n’avait connu que les sœurs à Storybrooke et aucunes d’elles n’officiaient la messe.

- Je comprends, répondit la jeune femme. Mais oui, effectivement, ce n’est pas facile tous les jours. Mais j’aime les enfants, j’aime leur transmettre le goût du savoir. J’essaie de le leur transmettre d’une manière qui attise leur curiosité, qui les amène à s’intéresser le plus possible sur un sujet, ou sur plusieurs. Histoire de stimuler leurs créativités aussi… Avez vous toujours voulu être soeur?

Son travail lui manquait. Elle avait hâte de finir de rénover l’école pour être capable d’accueillir les enfants qui arrivaient lentement dans cette nouvelle ville.

- Je rénove, du mieux possible en tout cas, l’école de la ville. Pour accueillir la prochaine génération dans cette ville le mieux possible du moins.

Après avoir jeté un coup d’œil autour de l’église, Mary-Margaret pris place sur l’un des bancs en avant de l’église. Elle resta un instant en silence, profitant du calme environnant. Elle fermait les yeux. C’était étrange ce sentiment. Il y avait quelque chose dans cette place qui interpellait la jeune femme. Elle ne savait pas nécessairement ce que c’était cependant, trouvant difficile de mettre les mots sur ce qu’elle ressentait.

- Parfait, je peux très bien vous aider à récupérer des vêtements et des couvertures. Quant au ménage, aucun problème avec ça, je peux très bien vous aider! Je pensais également à ça, mais que pensez vous éventuellement de stand que nous pourrions faire pour le quartier des tentes? Après tout, ils viennent d’arriver et peut-être qu’un petit quelque chose directement en arrivant devrait les aider à se mettre un peu sur pied non? Comme un stand avec de la nourriture? Ou un autre stand ou nous pourrions aussi distribuer les couvertures? Qu’en pensez-vous?

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