La chasse aux chocolats
& Les Aventuriers des Cocos

Bait s’était retrouvé là un peu par hasard. Il maîtrisait encore bien peu l’art de l’écriture, pratiquement uniquement capable d’inscrire son nom sur les feuilles qui traînaient par là. C’était, après tout, une bonne occasion de pratiquer sa signature et de se sustenter en friandises. On lui avait indiqué où et à quel moment se présenter à cette chasse aux gourmandises, et il s’en était allé, l’expression égale.

C’est ainsi qu’il arriva au lieu nommé, sa salopette de travail sur le dos, quelques taches de cambouis dessus autant que sur la chemise qu’il portait avec, et dessous ses ongles. D’un tour d’horizon rapide il constata ne pas connaître les quelques personnes qui s’étaient également déplacées. Sans ralentir davantage le pas, il se saisit d’un poussin qui ressemblait étrangement à un panier et pénétra le labyrinthe, prenant immédiatement sur sa droite, puis sur sa gauche.

C’est environ à ce moment que Bait se demanda quelle astuce avait déjà mentionnée Callum pour se sortir d’un labyrinthe sans s’y perdre. Était-ce de toujours tourner dans la même direction? Impossible : c’était stupide car ça reviendrait rapidement à tourner sur ses pas. Ce devait être autres chose. Alterner la direction, probablement, l’y aiderait. Il regrettait légèrement de ne pas avoir mentionné la sortie à Lilith qui était brillante et pleine de ressources. Elle, aurait su quelle stratégie établir pour s’en tirer le mieux possible et rentrer avec le plus de chocolats possibles.

Les chocolats! Pardi, pendant qu’il flânait ainsi à se questionner sur des sujets bien trop philosophiques, il en avait oublié la chasse aux œufs. Quelqu’un venait, en plus, de lui passer devant! La peau d’une teinte grisâtre qui trahissait son désarroi, le batracien fait humain abaissa sèchement le regard vers le sol, à la recherche d’un éclat brun. Non, coloré. Les œufs devraient être colorés, parce que le lapin de Pâques portait une veste pastel. Ou un truc du genre, il n’avait pas trop capté les traditions étranges de cette contrée extravagante. La bouche aussi finement plissée que ses yeux, l’homme s’avança d’un pas rapide, à la recherche de sa première friandise. Une nouvelle question à son esprit : devait-il réellement attendre la fin de la chasse pour débuter la dégustation? Ça lui semblait horriblement cruel, sinon injuste.

Le batracien essuya nerveusement ses mains vides contre sa salopette, dans une imitation de ce qu’il avait si souvent vu ses amis faire, au stade précédent la panique. De toute évidence, le panier qu’il tenait lui cogna les cuisses au passage, et Bait grogna, énervé. Il fit quelques pas supplémentaires avant de s’accroupir pour mieux voir s’il se trouverait, au bas des haies, un œuf coloré.

Un soupir franchit ses lèvres, alors que notre héros antipathique se relevait, bredouille. C’est alors qu’il le vit, à travers un espace dégarni dans la haie : un éclat violacé, presque au faîte de la haie derrière celle-ci. Si seulement était toujours un crapaud luisant, maugréa-t-il pour lui-même, il n’aurait pas eu le moindre problème à se glisser entre les pieds des arbustes et aller cueillir d’un rapide lancer de langue le premier des nombreux prix de sa collection. En ce moment, sa meilleure option était simplement d’activer le pas pour tenter de retrouver le couloir derrière celui-ci et réclamer son œuf. Ou en trouver un autre, mais c’était sans compter sur la tête de mule du crapaud.

À l’aventure, compagnons

Chasse au chocolat

À l’aventure, compagnons

Chasse au chocolat

09/04/2023

Cocos de Pâques

La chasse aux chocolats

Les jours passent et se ressemblent tous. J’ai l’impression que cela fait une éternité que je suis dans ce monde, loin de ceux que j’aime. Depuis mon arrivée ici, j’ai pu constaté que nombre de gens ont pu se retrouver, ce qui m’avait redonné un peu espoir, mais malheureusement, cela n’est toujours pas mon cas: d’où je viens, j’ai l'impression d’être le seul ici. Je suis rapidement venu à la conclusion que ni Plagg, ni Ladybug ne m’ont suivi.

Le seul point positif c’est qu’ici, je n’ai pas à obéir aveuglément aux ordres de mon père, mais tout le reste me manque terriblement. Vais-je revoir les miens un jour ou suis-je condamné à être séparé d’eux pour toujours.

Aujourd’hui, il y a une activité pour Pâques. Je décide d’y participer, ayant tout de même le faible espoir d’y rencontrer ne serait-ce qu’une connaissance, mais c’était stupide d’y croire.

Sans me préoccuper des autres, je prend un panier lapin. J’aimerais pouvoir me changer les idées, oublier ma solitude, mais je n’y parviens pas. J’ai envie de retourner m’isoler dans ma chambre, étudier encore et encore même si je ne sais pas où cela va me mener puisque, outre ce que mon père a prévu pour moi et qui ne me fait aucunement envie, je ne sais pas ce que je pourrais faire de ma vie. Je me force tout de même à rester, au cas où.

J'entre dans le labyrinthe sans trop chercher à m’orienter. De toute façon, c’est un peu le but de s’y perdre tout en cherchant la sortie, quoiqu’en ce moment, je ne cherche pas grand-chose. Je tourne sûrement en rond depuis plusieurs minutes, tombant sur de nombreux cul-de-sacs, mais cela ne me dérange pas. Je retourne simplement sur mes pas et j’emprunte un autre chemin.

Je ne peux m’empêcher de penser que Marinette aurait sans doute bien aimé cette activité, mais elle non plus n’est pas là.

Face à un nouveau mur qui m’empêche d’avancer, je reviens pour la énième fois sur mes pas lorsque quelque chose attire mon regard.

Codage par Libella sur Graphiorum